Martin Le Pape et Mathilde Géron sur Demain au départ de la Transat Paprec, "Je sais que tout peut se jouer sur les premiers jours de course"

Ce dimanche à Concarneau, Martin Le Pape va s’élancer pour la cinquième fois sur la Transat Paprec. À ses côtés, Mathilde Géron, spécialiste de la voile légère, va prendre le départ de sa toute première transatlantique en course. Ensemble, ils forment un équipage mixte expérimenté, engagé et résolument tourné vers la performance.

Crédit : V Olivaud


La Transat Paprec, entre Concarneau et Saint-Barthélemy, est une course aussi technique qu’exigeante. En double mixte, sur des bateaux strictement identiques, elle demande une grande rigueur, une implication totale et une forte endurance physique et mentale.

« J'avais envie de quelqu’un qui connaisse bien le haut niveau, avec cette culture de la rigueur, de l’effort, du dépassement de soi... On s’est rencontré avec Mathilde, et puis après, c’est un peu comme un speed dating ! Un speed dating concluant : une fille avec qui je pouvais vraiment m’entendre. C’est aussi important que le reste. En double, il faut pouvoir traverser les hauts et les bas ensemble » explique Martin Le Pape.

Mathilde Géron, 4e aux Jeux Olympiques de Londres en 2012 en 470, a fait le choix du large et s’affirme comme une équipière redoutable. Réputée pour sa précision à la barre et sa ténacité, elle incarne parfaitement l’esprit de cette course. « Je n’avais pas vraiment prévu de faire du large après l’olympisme. Ce sont des opportunités qui se sont présentées. Je n’étais pas sûre que cela me plaise mais je me suis rendue compte que j’étais bien en mer. Je préfère l’équipage, je n’ai jamais été attirée par le solitaire. Partager ça avec quelqu’un, c’est beaucoup plus fort humainement. » dit-elle.

« Le Figaro me rappelle mon expérience en olympisme. Ce sont des bateaux monotypes, donc identiques. Il faut aller chercher des dixièmes de nœuds, affiner en permanence, être précis... »

Avec leurs parcours complémentaires, leur sens du collectif et leur exigence commune, Martin et Mathilde abordent cette traversée comme un défi humain autant que sportif.

« Naviguer en double permet de mieux gérer les coups de mou. On peut se soutenir, se remotiver. Sur cette transat, je pense que le mental jouera un rôle clé, notamment sur la première moitié du parcours. Je sais que tout peut se jouer sur les premiers jours de course. Je ne veux avoir aucun regret » poursuit le skipper.

Source : M Honoré