La Solo Guy Cotten Concarneau, qui se déroulera du 24 au 29 mars, prendra des allures de rentrée des classes en Figaro. Parmi les nouvelles têtes, Tiphaine Ragueneau, 31 ans, défendra les couleurs d’ORCOM. Après un hiver studieux et des semaines d’entrainements au Pôle France de Course au Large à Port-la-Forêt, Tiphaine entame sa première saison en Classe Figaro à l’occasion de la Solo Guy Cotten Concarneau. Elle débutera cette aventure avec ORCOM, un partenaire connu du circuit, qui après avoir accompagné Jules Delpech ces quatre dernières années, a choisi d’épauler Tiphaine dans son nouveau défi.
Comment s’est déroulée ta rencontre avec ORCOM ?
« ORCOM est venu vers moi dès l’année dernière et j’ai été très honorée qu’ils me choisissent pour rejoindre leur aventure en Figaro ! Désormais, l’idée c’est de faire de ce partenariat un succès. Ce qui est sûr c’est qu’ils ont beaucoup de choses à m’apporter je pense, de par leur expérience passée avec Jules (Delpech) sur ce circuit Figaro. A moi de faire les choses bien pour cette première année ensemble pour lancer de la meilleure des manières cette nouvelle aventure commune. »Pour ta première saison complète en Figaro comment abordes-tu la découverte de la navigation en solitaire ?
« C'est la raison pour laquelle j'avais envie de naviguer en Figaro : faire du solo ! Effectivement, pour moi, c'est le plus grand défi cette année, ce qui est le plus stressant mais aussi le plus excitant. Pendant les entrainements cet hiver j’ai beaucoup travaillé les phases de « contacts » comme les départs par exemple, car c’est ce que j’appréhende le plus. L’idée désormais c’est de mettre en application ce que j’ai mis en place cet hiver et d’essayer de faire au mieux sur les premières courses de la saison pour progresser le plus rapidement possible. »Ta première course en solitaire cette saison sera donc la Solo Guy Cotten Concarneau, comment sens-tu ce début de saison ?
« C'est plus qu’une simple rentrée, ce seront mes premiers pas, le début de l'aventure. L'objectif cette semaine c’est d'essayer de faire vraiment au mieux, de limiter au maximum les erreurs. C'est vrai que forcément, j'ai envie de bien faire, donc Il faudra aussi essayer de pas trop me mettre de pression et d'appliquer tout ce que j'aurais appris cet hiver pour que tout se passe au mieux. On naviguera dans des endroits que je commence à bien connaitre, c’est rassurant pour cette première. Je repense à toutes ces années à me battre pour monter un projet Figaro et j’ai maintenant tellement hâte d’y aller, de me mesurer à la concurrence sur l’eau ! »Ça sera la première occasion pour toi de te jauger en compétition face aux ténors du circuit mais aussi face aux autres bizuths. C’est un moment important pour toi ?
« On sera, je crois, 9 bizuths sur les 32 skippers solitaires en lice. C’est sûr que j’ai hâte de voir ce que ça va donner par rapport à eux mais aussi face au reste de la flotte. J’évalue mon niveau grâce à mes partenaires d’entrainement mais là on va croiser de nouveaux concurrents et je suis impatiente de voir où je me situe dans une flotte plus large. »Comment se sont passés tes entrainements cet hiver au Pôle France de Course au Large à Port-la-Forêt ?
« C'est, pour moi, le meilleur endroit pour apprendre et progresser ! C’est un environnement qui te pousse à donner ton maximum et à être la plus efficace possible, à la fois dans la préparation, puis évidemment sur l’eau, mais aussi dans la manière dont tu analyses tes navigations. Le groupe est vraiment chouette cette année avec un bon équilibre : les meilleurs nous montrent la voie à suivre et donnent l’envie de bien faire les choses, et les « bizuths » me permettent de me jauger et de me battre à niveau égal. On a la chance aussi d’avoir des skippers reconnus qui ne seront pas sur le circuit Figaro pour cette saison mais qui viennent nous épauler de temps en temps pour nous apporter leur expérience. J’ai notamment fait tous les entrainements en double cet hiver avec Christian Ponthieu et j’ai beaucoup appris à ses côtés ».Jusqu’à il y a quelques semaines tu étais encore salariée dans une clinique vétérinaire près de chez toi en Bretagne. Quel lien vas-tu garder avec cette activité ?
« Forcément je vais devoir lever un peu plus le pied cette année sur mon métier de vétérinaire. J’ai mis cette activité entre parenthèses en ce début d’année pour me préparer du mieux possible et être totalement focalisée sur l’entrainement et la préparation. Mais je sais que je retournerai travailler tôt ou tard, car j’en ai besoin pour mon équilibre personnel. Il faudra que je fasse attention cependant, car exercer cette activité en milieu rural peut s’avérer être physiquement très exigeant. On est assez loin de la carte postale « soigner des petits chiens et des petits chats » ! Donc il faudra trouver le bon équilibre. Mais je suis aussi passionnée par les animaux que par la navigation et j’ai à cœur de garder ce contact avec les éleveurs, qui ont toujours été mes premiers supporters ! »Source : M Mermod