Sam Goodchild naviguera désormais sans l’écurie de course au large TR Racing, Thomas Ruyant et la société Advens. Le Britannique, 9ème du dernier tour du monde en solitaire, champion du monde Imoca 2023, est désormais sur orbite pour voler de ses propres ailes. Sam révélé sur de nombreux supports, Class40, Ocean Fifty et Ultime, a endossé en deux saisons d’admirable manière la casaque Imoca. Il ressort d’une « collab» unique avec Thomas Ruyant plus en maitrise que jamais, et lorgne déjà avec appétit sur le Vendée Globe 2028.
Une immense fierté
« Ce Vendée Globe a été à la hauteur de mes attentes » avoue Sam, toujours en phase de récupération après ses 76 jours et nuits de solitude au maximum de ses capacités physiques et mentales. « Je ressens une immense fierté d’avoir bouclé ce Tour du Monde. Je l’ai vécu dans la positivité, heure par heure et au final, il ne m’a paru ni long ni particulièrement douloureux." Peu épargné par les coups du sort, Sam aura marqué les esprits en animant le début de course, qui le voyait pointer à 24 reprises en tête de l'épreuve, et par sa résilience dans les moments les plus scabreux, en capacité, on s’en souvient, de réparer une grand voile totalement déchirée à quelques jours de l'arrivée. « L’expérience au sein de TR Racing a été extrêmement enrichissante » se plait-il à souligner. « J’ai pu prendre le départ de mon tout premier Vendée Globe, à la barre d’un bateau performant et abouti, dans tous les secteurs. C’était rassurant et cela m’a mis dans les meilleures conditions pour vivre au mieux cette première aventure. J’ai bénéficié d’un savoir faire exceptionnel parmi les nombreuses compétences de cette « all star Team". Les échanges réciproques avec Thomas Ruyant et toute l’equipe technique ont été « priceless », inestimables. Ce Vendée Globe aura démontré la fiabilité des bateaux, car on ne relève finalement que peu de casses. En ce qui nous concerne, Thomas et moi ne déplorons que des soucis de voiles, mais structurellement, comme au niveau de systèmes, nous ramenons tous deux des VULNERABLE en très bon état. On a su collectivement tirer les meilleurs partis de nos deux bateaux. Je suis très fier de cet éco système unique TR Racing qui nous a permis de remplir nos objectifs. Ma reconnaissance va à Thomas, à tous les membres de TR Racing, à Alexandre Fayeulle, partenaire visionnaire de cette écurie hors norme, et à Advens."Sam poursuit désormais sur sa lancée un projet plus personnel et plus individuel. Son VULNERABLE, plan Verdier de 2019 qui a fait ses preuves et qui demeure, on l’a vu, pleinement compétitif, est à vendre. « L’envie d’être sur la ligne de départ des Sables d’Olonne en 2028 est bien présente » souffle le Britannique. « Au sortir de cette expérience TR Racing, il est évident que je souhaite m’y retrouver dans les meilleures conditions possibles, pour performer et montrer ce dont je suis capable, avec une ambition décuplée."
Thomas Ruyant s’aligne au mot près sur les propos de son ex Team mate Sam Goodchild. « Cela a été un immense plaisir de partager ces deux saisons avec Sam et nos deux équipes réunies en un seul Team en nos locaux de Lorient. Au delà de l’entente amicale, je retiens surtout le succès de notre volonté d’ouverture et de partage des connaissances entre marins aux compétences diverses. Avec notre partenaire Advens et ses ingénieurs, nous avons poussé très haut le curseur de la recherche et de l’analyse de notre sport demeuré si longtemps dans un empirisme réducteur. Jamais une écurie de course au large n’était allée aussi loin que ce que nous avons réalisé en deux saisons, et j’en suis très fier ; deux bateaux, deux skippers, un Team, pour un programme sous une même bannière, VULNERABLE. L’ouverture d’esprit, l’envie de partager et de mutualiser datas et expériences, nous ont fait tous deux progresser dans tous les secteurs du jeu. Je veux rester sur cette ligne d’ouverture et de partage. Sam poursuit très logiquement ses rêves. Je sais que nous demeurerons très proches à l’avenir."
Source : TB Press