Antoine Mermod, Président de la classe IMOCA : « comme toujours dans le Vendée Globe, chaque arrivée a été unique et riche en émotions »

 

L’édition 2024-2025 du Vendée Globe restera comme l’une des plus marquantes de l’histoire, un constat partagé par Antoine Mermod, président de l’IMOCA. Selon lui, cette course unique a une nouvelle fois prouvé sa capacité à générer des émotions intenses, tant pour les skippers que pour les spectateurs. « Cette course a été un incroyable catalyseur d’émotions, bien plus que toutes les autres », confie-t-il. « Du départ aux arrivées, chaque instant a été riche en intensité. Nous avons suivi avec passion les aventures de chaque marin, du premier au dernier. De novembre à aujourd’hui, tout est passé très vite, et pourtant, il s’est passé tant de choses. »


Crédit : v Curutchet


L’arrivée victorieuse de Charlie Dalin a marqué les esprits. « L’émotion était immense, car son exploit est remarquable, d’autant plus après ce qu’il a vécu il y a quatre ans », souligne Antoine Mermod, en référence à sa deuxième place en 2021 malgré une arrivée en tête. Mais au-delà du vainqueur, c’est la bataille acharnée dans le top 10 qui a impressionné le président de l’IMOCA. « Contrairement au trio de tête, les skippers classés de la quatrième à la neuvième place ont dû affronter des conditions particulièrement éprouvantes en fin de course, offrant un spectacle d’une intensité exceptionnelle. »

« La suite a offert d’autres moments forts », rappelle Antoine Mermod. « L’arrivée de Benjamin Ferré, premier bateau à dérives, s’est jouée à quelques minutes d’avance sur son poursuivant, dans un final haletant où sept skippers ont coupé la ligne en deux jours. Mais comme toujours dans le Vendée Globe, chaque arrivée a été unique et riche en émotions. »

Cap sur 2028

Antoine Mermod se montre optimiste quant à la possibilité de voir une flotte de 40 skippers au départ du Vendée Globe 2028. « On verra, mais il y a clairement plus de 40 marins qui souhaitent participer la prochaine fois, car c’est une course exceptionnelle et un défi fantastique », déclare-t-il. « Les retours pour les sponsors et les chiffres semblent très positifs – nous les publierons dans les prochaines semaines. Cela paraît très encourageant, ce qui permettra aux skippers de trouver des partenaires et de monter des projets solides. J’espère que nous pourrons revenir à 40 participants. »

L’attrait du Vendée Globe dépasse largement les frontières françaises. Son impact repose sur une narration captivante, celle d’hommes et de femmes seuls face aux océans, poussant leurs limites dans une aventure hors du commun. « Cette course séduit les jeunes, les citadins, les Bretons et même les personnes d’horizons non français à travers le monde », a-t-il déclaré. « Lorsqu'ils découvrent notre histoire, ils ressentent la passion de la course, et c’est ainsi que l’on parvient à convaincre les partenaires de nous rejoindre. »

Antoine Mermod tient aussi à souligner le rôle déterminant des organisateurs dans le succès de cette édition. « Beaucoup de personnes ont travaillé d'arrache-pied, jour et nuit, pour faire de cette course un succès », insiste-t-il. « Un grand merci à eux, car si cette édition a été couronnée de succès, c'est grâce aux skippers et aux équipes, mais aussi à ces personnes qui font partie intégrante de cette réussite. »

Un Vendée Globe réussi génère une dynamique positive, et l’IMOCA est en pleine effervescence. Nouveaux projets, nouveaux skippers, bateaux qui changent de main… La Classe se prépare déjà aux défis des quatre prochaines années, avec un programme de Championnat chargé et des courses de haut niveau. « À l’arrivée, on sentait que la plupart des skippers étaient déjà tournés vers la saison prochaine », confie le président. « The Ocean Race Europe s’annonce comme un défi passionnant, et plus largement, les 18 courses prévues d’ici 2028 offriront de nombreuses histoires à écrire. Une chose est sûre : la flotte continuera à progresser et à nous faire vibrer. »

Source : Imoca