75 jours de mer et 4 arrivées en moins de 24 heures ! Le top 10 de ce Vendée Globe aura été de haut vol. Nicolas Lunven, Thomas Ruyant, Justine Mettraux et Sam Goodchild ont enchaîné, empruntant le même sas. Le public s'était massé le long du chenal pour acclamer ses champions, ses marins hors normes, ses solitaires qui auront bouclé le Vendée Globe en un temps canon. La première navigatrice aux Sables d'Olonne raconte.
Justine Mettraux : "La grand-voile a cassé hier en fin de journée mais je pouvais encore l'utiliser normalement. Je n'en ai donc pas parlé. En fait, j'ai beaucoup profité jusqu'au cap Horn. La remontée de l'Atlantique n'était ensuite pas simple pour tout mon groupe. Sur la fin de course, avec Sam (Goodchild), je me serai passée de l'avoir aussi proche de moi. Ce n'était pas simple !
J'ai réussi à faire le trou dans le Sud face à Sam (Davies) et Clarisse (Crémer) en partant avec un front. Pendant trois jours, j'ai eu des conditions très difficiles mais j'ai pu creuser un écart très important.
Mon bateau (d'ancienne génération) n'est pas très confortable. Les moyennes étaient moins bonnes que celles des bateaux récents. A la fin, ça fait la différence sur une course aussi longue.
J'ai progressé dans la maitrise du bateau. J'ai beaucoup bricolé et ce n'est pourtant pas mon fort. L'expérience est vraiment déterminante dans notre sport, on le voit avec Jean Le Cam. Le Vendée Globe a contribué à ce que j'apprenne beaucoup.
TeamWork Team Snef continue jusqu'en 2025. Au programme, je ferai des courses en double avec Xavier Macaire. J'ai des contacts pour la suite mais je me donne le temps de réflexion. On verra au printemps. J'ai, par contre, très envie de repartir sur The Ocean Race."
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