"La pression est constante mais ça fait partie du jeu," le vainqueur du Vendée Globe est attendu à partir du 14 janvier, 100 milles séparent Dalin de Richomme

 

Dans moins de dix jours, le vainqueur de la 10e édition du Vendée Globe sera connu. Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance, 1er), serein et déterminé, conserve 100 milles d'avance sur Yoann Richomme (PAPREC ARKÉA, 2e). Le Normand est le premier à s’être extirpé du pot-au-noir où progresse actuellement son dauphin. Derrière, Jean Le Cam (Tout commence en Finistère - Armor-lux, 16e) fait sensation en revenant sur Romain Attanasio (Fortinet – Best Western, 14e) et Damien Seguin (Groupe APICIL, 15e). Isabelle Joschke (MACSF, 18e) et Giancarlo Pedote (Prysmian, 19e), eux, ont franchi le cap Horn.


Crédit : Ch Dalin


Au lendemain de son passage de l’équateur, Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) est déjà en train de sortir du pot-au-noir. Lui qui est passé en bordure de la zone a été ralenti par quelques nuages et autres grains, ce qu’endure actuellement Yoann Richomme (PAPREC ARKÉA, 2e) ce lundi. Alors que l’écart s’était réduit, passant de 130 milles dimanche à 79 milles cet après-midi à 15 heures, Charlie devrait reprendre un peu d’avance dans les prochaines heures. « Il va ressortir un peu plus tôt donc l'écart devrait augmenter à nouveau », précise Christian Dumard. Le consultant météo du Vendée Globe assure qu’entre les deux hommes, « ça va se jouer sur la vitesse, sur les choix, sur la casse et sur les nerfs ». 

Charlie Dalin : "Le pot-au-noir, ça a toujours l’air plus facile sur la cartographie qu’en mer ! Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit à cause d’un orage qui m’a un peu bloqué la route et des vents instables en force et en direction. Mais je vais réussir à m’en sortir bientôt. On fera les comptes quand Yoann en sera lui aussi sorti. La course va se jouer sur un ensemble de paramètres : la situation météo, l’état du bateau, la gestion du trafic, l’inspiration du skipper à faire les bons choix… C’est assez intense, la pression est constante mais ça fait partie du jeu. Tous les marins qui viennent au Vendée Globe avec des ambitions sportives rêveraient d’être à notre place. Je prends beaucoup de plaisir, j’ai plus de détachement et moins de pression qu’il y a quatre ans. Et il ne faut pas oublier que ce que l’on fait n’est qu’un jeu !"

Source : M Honoré