Sous des vents soufflant jusqu’à 55 nœuds et une mer chaotique, la navigation de la tête de flotte du Vendée Globe est tout sauf confortable. Les pépins techniques se multiplient. Sam Goodchild, le skipper de VULNERABLE, a explosé sa grand-voile au niveau de la troisième latte aux environs de 13 heures, ce lundi, transformant chaque mille parcouru en un test de résilience et d’ingéniosité. Vidéos
Sam Goodchild : "Cela change complètement mon Vendée Globe"
« Je passais la dépression au large des Açores, on passait le plus fort du vent et de la mer quand on a subi un double gybe (empannage) sous pilote, dans une risée avec la grand voile bien choquée. Elle a fait un tour de bastaque en cassant des lattes et en se déchirant en deux morceaux. La déchirure est assez haute. Je ne peux pas prendre de 3ème ris mais une réparation est envisageable. Pour l’heure, il y a de la mer et 30 noeuds de vent et ce n’est pas propice à une réparation. Je vais faire de l’Est autant que je peux et essayer de réparer un peu plus tard. Cela change complètement mon Vendée Globe. J’essaie juste de ramener mon bateau à bon port. On va aller jusqu’au bout. Si je ne peux pas réparer, il faudra attendre que le vent soit avec moi pour rentrer comme je le pourrai. On ne voulait pas de cette dépression si proche de l’arrivée. Mais elle était là. J’ai joué et j’ai perdu. C’est un changement d’histoire et on ne lâche rien. Je vais réfléchir à tout cela et essayer de m’en sortir le mieux possible."
Jérémie Beyou : "ça peut très mal finir en bas"
« Il y a des montagnes de vagues. Ce serait presque mieux de nuit, au moins on ne les verrait pas ! On essaie de contrôler le bateau pour qu’il ne parte pas trop vite dans les surfs, sinon ça peut très mal finir en bas. C’est vraiment chaud. Je pense, ou du moins j’espère, être dans le pire de la dépression. Si ça se renforce encore, ça pourrait devenir vraiment compliqué. Il faut que le matériel tienne »
Sources : M Honoré - TB Press