"Ce Vendée Globe, je l’ai fait avec mon style," Paul Meilhat, 5eme marin aux Sables d'Olonne, laisse exploser sa joie - ITW

 

Ce vendredi 24 janvier à 11h40, Paul Meilhat a franchi la ligne d’arrivée des Sables d’Olonne, une ligne décalée au large du port à cause des conditions de navigation tempétueuses. Le skipper de Biotherm prend la 5e place du Vendée Globe après 74 jours, 22 heures, 38 minutes et 15 secondes de mer, marqués par un rodéo physique et mental dans des conditions de navigation souvent rudes, et une course poursuite sans répit, au contact de ses rivaux. « C’est juste extraordinaire, je suis tellement heureux ! Pas simplement du résultat, mais de tout ce projet depuis le début, je suis hyper fier de l’équipe, de notre progression ensemble, c’est incroyable ! » a déclaré le marin.

Crédit : JL Carli



Au départ des Sables d’Olonne, les intentions du marin de 42 ans étaient solides mais réalistes, il connaissait les forces sur lesquelles s’appuyer et les erreurs à ne pas commettre pour boucler son tour du monde en solitaire. En y imprimant son rythme personnel sans jamais surjouer, en dosant soigneusement ses prises de risque, et conscient, chaque jour, d’être à sa place sur l’immensité liquide des océans, Paul a réussi. Pendant ses 74 jours de giration autour de la planète bleue, en tout cas, il a trouvé ce qu’il était venu chercher : une tranche de vie en osmose avec son bateau, une régate de tous les instants avec ses adversaires, une mise à l’épreuve physique et mentale, et pour finir cette 5e place, un résultat optimal au regard des performances de son IMOCA.

« Ces derniers jours, je me suis battu. Je n’ai pas dormi. Cette nuit, j’avais 40 nœuds et ce qui m’arrivait derrière était encore plus costaud. Ça pouvait très bien ne pas passer. J’ai fait un empannage involontaire, je me suis retrouvé le bateau couché sur l’eau, j’ai du faire 3 marches arrière à cause de trucs coincés dans la quille » confiait-il à son arrivée.


Les premiers mots de Paul Meilhat


« C’est juste extraordinaire, je suis tellement content, pas simplement du résultat, mais de tout ce projet depuis le début, je suis hyper fier de l’équipe, de notre progression ensemble, c’est incroyable !

Tous les coureurs qui sont autour de moi, ceux qui sont déjà arrivés et ceux qui sont derrière, sont des champions, des vainqueurs ou de multiples vainqueurs de Solitaire du Figaro. Alors la valeur sportive, elle est vraiment très forte !

Je suis hyper content parce que tout le reste, ce qui s’est passé avant, la gestion de ce projet, il a fallu le construire. Aujourd’hui, c’est ça qui m’a permis de m’exprimer sportivement et c’est mon plus grand plaisir.

Ces derniers jours, je me suis battu. Je n’ai pas dormi. Cette nuit, j’avais 40 nœuds et ce qui m’arrivait derrière était encore plus costaud. Ca pouvait très bien ne pas passer. J’ai fait un empannage involontaire, je me suis retrouvé le bateau couché sur l’eau, j’ai du faire 3 marches arrière à cause de trucs coincés dans la quille.

Il n’y a que ce matin, lorsque le soleil s’est levé, que le vent avait un peu molli, que j’ai renvoyé mon petit gennaker, que je me suis dit ‘ça y est, tu peux commencer à en profiter.’

Cette 5e place, c’est la meilleure place que je pouvais espérer ! Je n’ai aucune frustration. Il y a avait un tel niveau de concurrence sur ce Vendée Globe ! Il a fallu batailler et je me suis accroché pour rester dans le bon wagon.

Mais ce que j’aime surtout, c’est que ce Vendée Globe, je l’ai fait avec mon style. Avec une équipe et un bateau comme je le voulais et une philosophie de projet qui était bien à nous. Maintenant, je vais pouvoir fêter tout cela et retrouver tout le monde à terre !
»


Source : L Dacoury