Du soleil, une mer lisse, des soucis résolus, et c’est le monde entier qui s’illumine ! Après une « semaine noire », la fin d’année et l’entame de la nouvelle semblent enfin gâter une Clarisse Crémer qui a retrouvé le sourire en même temps que ses outils informatiques. Le soleil, le vent, les dauphins et les albatros en prime, en plus d’un cap Horn de franchi. Un peu comme si l’océan Pacifique souhaitait se faire pardonner…
Mercredi 1er janvier, en guise d’entame de la nouvelle année, L'Occitane dépassait le troisième et dernier cap de son périple, à 15:19:07 (FR) après 52 jours 02 heures 17 minutes et 07 secondes de mer. Désormais double cap-hornière, et très fière de l’être, « vieille louve de mer » qu’elle est en passe de devenir, Clarisse Crémer voyait pourtant son concurrent Benjamin Dutreux revenir de plus en plus proche, jusqu’à échanger quelques clichés inversés et se faire chipper sa 11e place. Mais là encore, le mental demeure le plus fort, bien aidée par un véritable cadeau de Mère Nature, lorsqu’elle voyait également débarquer une horde de dauphins, accompagnés par une nuée d’albatros, sur fond de ciel bleu chassant la grisaille. Un spectacle à couper le souffle, les géants du ciel et les marsouins noirs et blancs, typiques des eaux froides subantarctiques, se volant constamment la vedette. « Le plus beau jour de ma vie » s’extasiait-elle, ou tout du moins de l’année jusqu’ici, de façon certaine.
Retour à la tactique
L’ambiance « survie » du Pacifique derrière elle, la skipper de L’Occitane en Provence peut désormais se remettre en mode stratégie. De nouveau armée pour un sprint final qui s’annonce aussi riche en incertitudes qu’en régate infernale, au contact avec ses principaux rivaux, elle pourra donc exprimer l’entièreté de son talent. Pour défier une dernière fois les éléments, à travers un ultime océan qui devrait, lui aussi avoir son lot de surprises, entre bulles anticycloniques bine installées, alizés mal établis, Pot-au-Noir à renégocier et dernier mois à encaisser…
Source : L Giffrain