Tout se bouscule dans le Vendée Globe et Yoann Richomme peut en témoigner. Le skipper de PAPREC ARKÉA a pris la 2e place ce matin à Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) qui ne démérite pas malgré son foil en moins. « Ce n’est pas agréable mais ça fait partie du jeu », concède Seb’. Pour Yoann en revanche, c’est une sacrée satisfaction, lui qui comptait près de 400 milles de retard sur son rival il y a quelques jours.
Mais pas question pour le nouveau dauphin comme pour le leader, Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance), de se reposer sur leurs lauriers. Car derrière, la concurrence s’organise. Les poursuivants, de Thomas Ruyant (VULNERABLE, 4e) à Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence, 13e) se heurtent à une dorsale, une zone sans vent, qui les ralentit durant tout le week-end. Mais ce coup d’arrêt, le resserrement qu’il implique et l’écart avec le trio de tête ne vont pas durer.
La semaine prochaine, un front devrait pousser tout ce groupe de poursuivants, ce qui pourrait leur permettre de revenir sur Charlie, Yoann et Sébastien. « Même si ça reste très hypothétique, les groupes devraient bien se rapprocher, on pourrait assister à un nouveau départ », décrypte Christian Dumard, consultant météo du Vendée Globe. En tout cas, ça a de quoi donner du baume au cœur à Thomas Ruyant qui n’a pas été épargné ces dernières heures, la faute à cette maudite dorsale et à un black-out vécu à bord la nuit dernière.
Ça lui permet, surtout, de se projeter avec enthousiasme vers la suite de la compétition : « après le ralentissement lié à la dorsale pendant les 24 dernières heures, on va bénéficier de ce front qui va nous permettre d’aller vite, longtemps et de faire un paquet de milles. C’est une sacrée régate, c’est chouette et on est bien déterminé à ne rien lâcher ! » Paul Meilhat (Biotherm) ne dit pas autre chose même s'il se fait actuellement rattraper par le groupe composé de Boris Herrmann (Malizia-Seaexplorer, 10e), Justine Mettraux (Teamwork-Team Snef, 11e), Samantha Davies (Initiatives Cœur, 12e) et Clarisse Cremer (L’Occitane en Provence, 13e). Mais lui aussi va revenir sur ceux qui le devancent. « On va retoucher du vent et inverser les rôles, explique-t-il. C’est classique des mers du Sud, les écarts se font, se défont et l’élastique se tend et se retend ».
Source : M Honoré