Paprec Arkea fonce sur Macif, Yoann Richomme ne boude pas son plaisir : "je me faufile dans des trous de souris"

 

Le skipper PAPREC ARKEA est plus que jamais dans le sillage du leader, Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance). Ce lundi à 15 heures, il ne comptait que 17,4 milles de retard ! Yoann Richomme n’est décidément jamais rassasié. Si heureux hier de filmer les îles qu’il a pu longer, regonflé à bloc après avoir dépassé Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) samedi, Yoann allonge la foulée. « Les deux skippers naviguent dans les mêmes conditions mais Yoann va légèrement plus vite, décrypte Christian Dumard, le consultant météo du Vendée Globe. Charlie a perdu le décalage latéral qu’il avait et ils doivent composer avec du vent plutôt instable. » Yoann Richomme ne boude pas son plaisir.


Crédit : E Stichelbaut


"Ça se passe très bien et forcément, le scénario de la course fait que je suis heureux. Depuis que j’ai croisé Thomas (Ruyant) dans l’océan Indien, je me faufile dans des trous de souris. Je me sens bien à bord, je suis en phase avec mes routages météo, il n’y a pas de contre-temps. J’ai la chance d’avoir un bateau fantastique dans ces conditions au portant. Charlie le sait bien, on va vite être à égalité. Il attendra son heure dans l’Atlantique… Chacun son tour !" raconte le skipper de Paprec Arkea.

Derrière, la guerre des positions continue

La bulle anticyclonique qui sépare les trois leaders du reste de la flotte est bien visible sur la cartographie. Cette grande zone bleutée fait toujours office de « barrière infranchissable », le terme utilisé par Jérémie Beyou (Charal, 6e). Il faudra être patient : ce n’est qu’à partir de mercredi que l’anticyclone remontera vers le Nord et permettra aux skippers de s’échapper. En attendant, ceux qui sont derrière et qui bénéficient de vent fort peuvent revenir.

Boris Herrmann (Malizia-Seaexplorer, 10e), Justine Mettraux (TeamWork-Team Snef, 11e), Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence, 12e) et Samantha Davies (Initiatives Cœur, 13e) bénéficient ainsi d’un vent particulièrement soutenu. « J’espère me tromper mais l’état de la mer va rendre les prochaines 24 heures très compliquées, confiait Clarisse ce matin. Il y a 40 à 45 nœuds de vent de travers à négocier. Si je n’arrive pas à faire de bonnes moyennes, je vais voir le bus (le front) partir sans moi ! »

Source : M Honoré