Une semaine après avoir interrompu sa tentative sur le Trophée Jules Verne après un peu moins de quatre jours de mer pour cause de casse du safran central, l’équipage de Sodebo Ultim 3 a rejoint ce mardi matin sa base de Lorient. Les sept marins ont passé le relais à l’équipe technique, en ordre de marche pour remettre le trimaran en état.
Passage de témoin ce mardi matin à Lorient La Base où l’équipage de Sodebo Ultim 3 est rentré après un convoyage d’une petite semaine. Pour rappel, Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel avaient dû mettre un terme à leur tentative de Trophée Jules Verne dans l’après-midi du mardi 3 décembre – ils s’étaient élancés le vendredi 30 novembre à 21h03 – après avoir constaté la casse du safran central.
Thomas Coville : “Nous étions vraiment bien rentrés dans cette configuration de Trophée Jules Verne, le bateau allait vite, nous étions tous bien ensemble. C’était une fenêtre complexe et assez atypique, pour autant, nous avons pris beaucoup de plaisir, notre trajectoire était belle, nous nous sentions bien en phase avec la cellule de routage. Quand ça s’arrête, c’est forcément violent, techniquement comme mentalement, mais très vite, l’envie de rentrer vite pour se donner une nouvelle chance a pris le dessus.”
Sitôt à quai mardi à 8h, les sept ont donc passé le relais à l’équipe technique dirigée par le boat captain François Duguet. “C’est une passation entre deux groupes qui fusionnent, poursuit le skipper de Sodebo Ultim 3. Nous avions le ballon de rugby entre les mains, nous venons de faire la passe à l’équipe technique qui va remettre le bateau en configuration. Et quand nous aurons fait le job lors de cet arrêt au stand, ils nous redonneront le ballon.”
Le programme pour l’équipe à terre ? “La principale avarie, c’est le safran central, il faut retirer la partie qui a cassé, démonter les paliers, vérifier l’intégrité de la structure autour de cet endroit et remplacer le safran, répond François Duguet. Ensuite, nous refaisons un contrôle général de la structure, du gréement et des systèmes, l’idée est d’optimiser cet arrêt pour qu’ils repartent avec un bateau à 100% si une fenêtre se profile d’ici la fin de la semaine. C’est une course différente, mais qui fait partie du challenge d’un trophée Jules Verne.” Une course qui implique toute l’équipe à terre, chacun dans son domaine (composite, hydraulique, électronique, gréement, bureau d’études…) étant mis à contribution. “L’orchestre se met en place pour dérouler la partition, tous les métiers interviennent”, confirme le boat captain.
Source : A Bourgeois