« La dépression est aujourd’hui moins forte que ce qui était encore prévu hier mais elle va toutefois générer des vents de plus de 50 nœuds et jusqu’à 7 mètres de vagues », analyse Christian Dumard, consultant météo de la course. Les skippers de MACIF et de Groupe Dubreuil, qui ont finalement décidé de poursuivre leur route dans l’Est et d’encaisser des vents supérieurs à 50 nœuds pourraient réussir un sacré pari d’ici à samedi. Deux conditions cependant. D’une part, qu’ils parviennent à sortir sans égratignures des griffes de cette chimère et, d’autre part, qu’ils ne se fassent pas avaler par le centre de celle-ci !
En attendant, de savoir si la paire Dalin – Simon parvient effectivement à tirer des bénéfices de son choix stratégique, le Varois peut se satisfaire de mener les troupes du nord mais aussi de bientôt en terminer avec le plus dur de ce premier coup de vent austral quand ses deux rivaux n’ont, eux, pas encore mangé le plus gros morceau de leur pain noir. Et pour cause, c’est prévu cette nuit. Ils n’auront alors pas d’autre choix que de faire le dos rond pendant quelques heures, de la même façon que le fait en ce moment le gros du peloton à l’approche du cap de Bonne Espérance. Pour lui, les conditions sont, certes, moins rugueuses, mais costaudes malgré tout, avec entre 30 et 35 nœuds sur une mer transformée en véritable patchwork de bosses par le fameux courant des Aiguilles. De quoi lui donner un bel avant-goût du Grand Sud.