En ce 32e jour de course, le skipper de MACIF Santé Prévoyance poursuit sa chevauchée express sur le Vendée Globe après avoir englouti le tronçon Cap de Bonne Espérance / Cap Leeuwin en 9 jours et 22 heures. Un record ! Entre la maîtrise parfaite de son bateau et le bon positionnement du curseur vitesse-sécurité, Charlie fera, ce soir, son entrée dans l’océan Pacifique Sud, bien déterminé à rester devant…
C’est la mi-course !
Voilà déjà 12 000 milles parcourus depuis le départ des Sables d’Olonne le 10 novembre dernier. Et il en reste autant à faire… Ce jeudi 12 décembre marque l’entrée dans le Pacifique Sud pour Charlie, dont la longitude de la Tasmanie demeure la porte d’entrée. Heureux d’avoir pu faire un break sur ses concurrents, grâce à son option osée dans l’océan Indien, naviguant en avant d’une grosse dépression, le skipper de MACIF Santé Prévoyance reste humble face à l’immensité qu’il lui reste à parcourir : « Je suis content d’avoir vécu cette dépression, d’avoir pu rester en avant. Cela m’a propulsé avec beaucoup d’avance. Au final, j’ai eu moins de vent fort que les autres. Ceci-dit, la route est encore longue ! ». Concentré, dans un bon rythme de vie à bord, et satisfait de l’état de son bateau après un demi-tour du monde, Charlie visualise déjà les prochains jours : « Pour la suite, cela dépendra des timings… Un des scénarii, c’est que je finisse par me retrouver sur un long tribord amure avec une tempête dans une petite semaine, potentiellement à surveiller. » confie-t-il.
Source : Macif
Vivre à l’heure solaire
Les fuseaux horaires défilent sur cette route vers l’Est, difficile de tenir un rythme quotidien régulier. Le marin s’adapte et se préserve pour rester frais et lucide : « En ce moment, on se décale vite sur les fuseaux horaires. J’essaie de vivre sur l’heure solaire. Je vérifie tout de même sur quel fuseau horaire je suis et je vis sur l’heure locale… J’essaie de prendre mon petit déj’ après le lever du jour. Je décale comme ça les repas au fur et à mesure des semaines qui passent. » confiait-il ce jeudi matin. Le rythme demeure toujours aussi effréné et le temps passe vite en mer, peu de place pour prendre soin de soi et pour bricoler sur le bateau : « J’ai quand même eu le temps de me raser hier, c’est la première fois depuis le départ ! Je fais le maximum pour préserver le bateau et moi-même, je suis sans cesse à trouver le bon compromis entre vitesse et préservation. Il n’y aucun moment de break, je n’ai pas de période de transition pour faire les bricoles du bord. Bricoler quand le bateau fait des pointes à 30 nœuds, ce n’est pas facile ! » soulignait Charlie dans la conversation alors que le soleil faisait son apparition. La longue route perdure et avec elle la sensation du travail bien fait et du bonheur d’être en mer. « L’océan Indien a été différent d’il y a 4 ans. La dernière fois j’avais pris coup de vent sur coup vent, dans une mer ingérable. C’était de la survie. Là, j’ai pu faire de la compétition… J’ai l’impression de beaucoup plus régater cette année. Il y a quatre ans, j’avais déjà eu mon problème de foil et je n’avais plus d’anémomètre en tête de mât. Ce n’était pas du tout la même histoire ! ».Source : Macif