Equateur franchi avec 15 heures d'avance, Sodebo Ultim 3 met le clignotant à gauche, " L’enjeu est de très vite mettre le cap plein sud"

 

Sodebo Ultim 3 a franchi l’équateur à 0h56’13 dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 décembre, avec une avance de 15 heures et 37 minutes sur le temps de passage d’Idec Sport, détenteur du Trophée Jules Verne depuis janvier 2017. 5 jours 3 heures 21 minutes et 18 secondes, c’est le temps qu’il aura fallu à Thomas Coville et son équipage, parti le vendredi 20 décembre à 21h34 à l’assaut du Trophée Jules Verne, pour basculer dans l’Atlantique Sud.


Crédit : V Curutchet


"Nous avons un bon Atlantique sud qui se présente à nous"

Guillaume Pirouelle, le benjamin de l’équipage, était heureux d’avoir vécu ce moment : « J’étais de quart pour voir le passage en direct sur l’ordi. C’est un super sentiment, car il n’y a pas beaucoup d’occasion à part les tours du monde pour vivre un passage de l’Equateur. C’est comme mes 30 ans, cela ne change pas ma vie mais c’est très sympa de l’avoir fait, et il reste encore plein de belles choses devant nous. Le Pot-au-noir ne s’est pas trop mal passé mais une fois que nous étions sortis, c’était dur de trouver du vent frais. Ce midi c’est un peu difficile car nous n’avons pas l’angle de vent qui était prévu et on se retrouve à naviguer proche du Brésil. Mais nous faisons tout notre possible pour faire avancer le trimaran et nous avons cette belle avance de plus de quinze heures sur le record. Nous avons un bon Atlantique sud qui se présente à nous. Tout le monde s’active à bord pour faire du mieux possible pour aller vite à Bonne Espérance. »

"Nous avons juste besoin d’une petite dose de réussite"

« C’est bien, ça s’est passé exactement comme nous l’avions prévu, même si nous avons mis un peu de temps à retrouver du vent à la fin du Pot-au-noir, mais c’est une situation que l’on connaissait depuis deux jours », commente Philippe Legros, qui coordonne le routage à terre avec Simon Fisher. Les marins et les routeurs ont désormais les yeux rivés vers l’Atlantique Sud qui, a priori, s’annonce favorable pour Sodebo Ultim 3, même si la journée du jeudi 26 décembre s’annonce importante : « Le bateau est désormais sorti du Pot-au-noir, il est obligé de s’écarter de la route directe et d’emprunter une trajectoire assez ouest, proche des côtes nord-ouest du Brésil, parce que le vent est un peu plus sud que prévu, poursuit Philippe Legros. L’enjeu est de très vite mettre le cap plein sud pour un grand bord bâbord amure (vent venant de la gauche), avant de se placer à l’avant d’une petite dépression qui sortira du Brésil et nous emmènera en environ 12 jours au cap de Bonne-Espérance. 12 jours, ce qui était notre objectif de départ. Nous avons juste besoin d’une petite dose de réussite pour retrouver de la vitesse rapidement, car plus nous serons en avance sur la dépression, plus longtemps nous pourrons la garder. »

Autant dire qu’à bord, en ce lendemain de Noël, l’heure est à la plus grande concentration…

Source : A Bourgeois