Deuxième ce soir sur le Vendée Globe, Sébastien Simon : "Il y a beaucoup d’intensité mais il y a aussi beaucoup de plaisir"

 

Le skipper Groupe Dubreuil continue de s’affirmer comme un des grands protagonistes de ce Vendée Globe. Après s’être offert mercredi dernier le record de la distance parcourue en l’espace de 24 heures (615,33 milles,1139,6 kilomètres), Sébastien Simon a franchi le cap de Bonne Espérance vendredi en 3e position. Au coude-à-coude dans le trio de tête, le skipper sablais pointe à la 2e place ce lundi à 15h, à 32 milles du leader.

Crédit : S Simon



« Je suis dans le groupe de tête, c’est un scénario auquel j’aurais adhéré tout de suite, donc moralement ça va bien ! » Il sait que le Vendée Globe est très loin d’avoir livré son verdict et assure que « son organisme est en train de s’habituer ». « Physiquement, ça sollicite les bras, les épaules, on se tient en permanence, je sens que mes jambes ne sont plus pareilles. Le corps prend de l'énergie ailleurs. Je me force à manger parce que je n'ai pas toujours faim, c’est le rythme de la course ».

Dès la fin de semaine dernière, le skipper Groupe Dubreuil disait « avoir hâte de se lancer dans l’océan Indien ». Désormais, il y est, il s’est d’ailleurs rapproché de la zone d’exclusion des glaces. « Ça caille vraiment beaucoup, je me suis habillé comme jamais, deux pantalons, deux polaires, une doudoune, une sous-couche », décrivait-il ce matin. « Le vent est très dense, la mer est dure et pas rangée du tout, ça tape fort dans les vagues comme dans un mur. Mais parfois le bateau part dans de longs surfs comme sur une piste de ski », confie Sébastien. En ligne de mire, il va devoir affronter une dépression particulièrement virulente à partir de mercredi. Des vents forts à 35 nœuds (65 km/h), des rafales à 40-45 nœuds (85 km/h) et de la mer formée sont attendus.

Vigilance, concentration et sang-froid seront donc de mise dans cette rapide progression jusqu’au cap Leeuwin. « Les routages nous donnent neuf jours pour traverser l’océan Indien », explique Sébastien Simon. Malgré la rudesse des conditions de vie – « ça secoue, on vit un peu comme des sangliers » - il conserve un enthousiasme à toute épreuve. Le Vendéen rappelle « n’être jamais allé aussi loin lors d’un Vendée Globe » et savoure : « je suis très heureux d’être ici. Il y a beaucoup d’intensité mais il y a aussi beaucoup de plaisir ».

Source : C Guttierez