Avarie de foil à bord de Groupe Dubreuil. À 17h TU samedi 7 décembre, alors qu’il naviguait dans le sud de l’océan Indien en deuxième position du Vendée Globe, Sébastien Simon a informé son équipe à terre que son foil tribord venait de se rompre. Le skipper de Groupe Dubreuil évoluait par 49°S entre les Kerguelen et le sud de l’Australie, de nuit, dans des conditions musclées mais maniables (25 nœuds de nord-ouest et 5 mètres de houle d’ouest), quand « le bateau est parti au tas d’un coup ». L’IMOCA Groupe Dubreuil est toujours en bon état et Sébastien Simon qui était second, à la poursuite de Charlie Dalin, poursuit sa course.
Sébastien Simon, skipper de Groupe Dubreuil :
« Cette nuit, j’ai perdu le foil tribord, j’étais en train de dormir quand le bateau est parti au tas d’un coup. Je suis allé dans le cockpit redresser le bateau et choquer les écoutes. Et j’ai très vite perçu aux sensations que quelque chose clochait, le bateau ne répondait plus de la même manière. Très vite j’ai compris qu’il s’agissait du foil. Je suis allé vérifier sur le pont et le foil était cassé au niveau du coude, donc la partie la plus courbée du foil.C’est d’autant plus frustrant que ça faisait plusieurs jours que j’étais au ralenti vues les conditions de mer. J’essayais de préserver le bateau au maximum en gardant en tête l’objectif d’aller au bout du Vendée Globe.
Comme à mon habitude j’avais mes bouchons d’oreilles parce que c’est toujours très bruyant à bord mais je n’ai rien entendu de significatif. J’ai juste senti le bateau partir au tas et se coucher sur l’eau mais rien de flagrant donc je ne saurais pas l’expliquer.
Heureusement on a fait la plus grande partie du tour du monde en bâbord amure et la remontée de l’Atlantique est en tribord. Il me reste bien l’autre foil qui est intact. Ça veut dire que sur bâbord amure je vais perdre aux alentours de 30% de vitesse, ce qui n’est pas rien, mais le tribord est préservé. C’est très frustrant, c’est dommage, en plus je voyais Charlie s’éloigner et pour autant j’ai voulu rester raisonnable jusqu’au bout. C’était pile-poil le moment où j’ai voulu commencer à faire redémarrer le bateau pour reprendre un peu de vitesse, les conditions de mer commençaient à le permettre.
C’est vraiment très dur à encaisser. C’est dur pour tout le monde, heureusement j’ai le soutien de mon partenaire, le groupe Dubreuil, de ma famille et de mon équipe. C’est assez raide… En tout cas, la course n’est pas finie, je vais aller au bout. J’arrive à contenir l’avance que j’ai sur le reste de la flotte pour le moment et je suis sûr que le tour du monde nous réserve encore de très belles surprises. Ça fait partie du jeu, c’est un sport mécanique. Maintenant il s’agit de rester concentré et de se faire plaisir. »
Source : c Gutierrez