"C’était impossible de freiner le bateau," Justine Mettraux a cravaché devant le front, Charlie Dalin a retrouvé sa vitesse

 

Charlie Dalin a repris les commandes du Vendée Globe hier après-midi. Et depuis, en étant légèrement plus rapide que ses rivaux, il a pu s’offrir une petite avance. À 15 heures, l’écart était de 47,2 milles devant Yoann Richomme (PAPREC ARKÉA) et 73,7 noeuds sur Sébastien Simon (Groupe Dubreuil). Demain, le trio devrait repasser en bâbord amure, bord légèrement moins favorable à Sébastien Simon (Groupe Dubreuil, 3e), privé d’un de ses foils.


Crédit : J Mettraux

Derrière, à 600 milles de là, ça s’active chez les poursuivants. L’anticyclone qui bloquait la bande de Thomas Ruyant (VULNERABLE, 4e) remonte vers le Nord. Tous sont mobilisés pour réaliser une aile de mouette et donc empanner afin de filer vers l’Est. « Ils vont pouvoir accélérer à partir de cette nuit, avec plus de 20 nœuds de vent et une mer plate", assure Basile Rochut, consultant météo. Ils seront derrière un flux de Sud-Ouest, ce sera propice à la haute-vitesse. À l’arrière de ce groupe, il y a Justine Mettraux (TeamWork-Team Snef, 11e). La Suissesse a cravaché devant le front ce qui lui a permis d’être la plus rapide. Mais à bord, elle a souffert : "J’ai eu les conditions les plus dures. En plus, j’ai dû faire face à des avaries d’aériens donc je n’avais plus d’informations sur la force et la direction du vent. Tout était difficile, il fallait tenir le coup alors que c’était impossible de freiner le bateau. Je crois que je n’ai jamais fait de bord aussi compliqué en IMOCA."

Source : M Honoré