Pour les trois premiers du Vendée Globe, la priorité était de veiller à une rotation de vent dans la journée, de Nord-Ouest à Sud-Ouest. Un passage de front les a accaparés obligeant à passer de bâbord amure à tribord amure. Pas de quoi entamer la bonne humeur du leader, Charlie Dalin, après une semaine à couteaux tirés avec Yoann Richomme et Sébastien Simon, ses deux rivaux.
Charlie Dalin : "Tout roule ! Nous sommes à l’avant du front, et on a un super angle vers l’Est. Je pense que l’écart va se creuser légèrement avec Sébastien. Là, je commence à faire mes routages dans l’Atlantique, c’est cool ! Je suis content d’avoir repris la tête de course et d’avoir le bateau à 100%. Pourvu que ça dure ! On a une avance conséquente sur les autres, c’est plus facile de gérer trois bateaux qu’une flotte. J’ai l’impression de régater plus qu’il y a quatre ans. À bord, je fais ma petite vie et je ne me sens jamais seul. Ce qui est impressionnant, c’est la vitesse à laquelle passent les jours. Je ne m’en remets pas !
On commence à se recaler doucement sur les fuseaux horaires de la France. On devrait passer le cap Horn le 23 ou le 24. Le cap Horn pour noël, c’est pas mal ! Les derniers routages nous font passer loin du cap, la dernière fois j’étais passé de nuit, j’aurais bien aimé le voir cette fois-ci, mais ça peut encore changer !"
Charlie Dalin a pris plaisir à décrire longuement sa routine, « sa petite vie » à bord, l’enchaînement de toutes les tâches pour faire avancer son bateau. La même impression était palpable chez Boris Herrmann. Le skipper semble bien loin de la pression d’il y a quatre ans – « ce n’était pas facile d’être le premier allemand à disputer le Vendée Globe » - et assure ne pas souffrir de solitude. Il regretterait presque la fin des mers du Sud qui se profile, cette « grande phase exotique qui ne va pas durer ».
Charlie Dalin a pris plaisir à décrire longuement sa routine, « sa petite vie » à bord, l’enchaînement de toutes les tâches pour faire avancer son bateau. La même impression était palpable chez Boris Herrmann. Le skipper semble bien loin de la pression d’il y a quatre ans – « ce n’était pas facile d’être le premier allemand à disputer le Vendée Globe » - et assure ne pas souffrir de solitude. Il regretterait presque la fin des mers du Sud qui se profile, cette « grande phase exotique qui ne va pas durer ».
Boris Herrmann : "Le fait de pouvoir être connecté, de joindre les proches, ça donne le sentiment d’être connecté avec le monde. Je me sens aussi mieux à bord et il y a plein de petits éléments qui font que j’apprécie plus ce que je vis. J’aime bien mon rythme, le réveil, le café du matin, la bonne énergie qu’il y a dans le bateau… Tout à l’heure, je suis resté sur le pont, j’ai pu profiter : ce sont des petits moments de bonheur qui offrent une belle alternative à nos vies tout enfermée."
Source : M Honoré