Sortie du Pot-au-Noir et franche accélération pour Charlie Dalin sur MACIF Santé Prévoyance, 3e au pointage du jour

 

Après 24h dans les sautes d’humeur de la Zone de Convergence Intertropicale, à ne quasi pas dormir, « en mode Figariste » dixit Charlie Dalin, l’Imoca MACIF Santé Prévoyance peut désormais glisser dans les alizés de sud-est qui devraient se renforcer au fil des heures. 3e au pointage de 15h, le skipper havrais, malgré une « surcote de fatigue », se régale d’avance de la compétition à venir qui devrait maintenant ressembler à une course de vitesse pour atteindre les mers du sud. A bord, le moral est au beau fixe, la vie en mer parfaitement « ventilée dans le cockpit et la studette » à l’heure où Charlie vit les journées les plus chaudes à l’approche de l’équateur, qu’il devrait doubler la nuit prochaine.

Crédit : Ch Dalin



« Je me sens bien, même si forcément j’ai une dose de fatigue plus importante car on vient de passer le Pot-au-Noir. Ce qui est bien, c’est qu’après ce sera un long tronçon avec peu de manœuvres, sur lequel je vais pouvoir récupérer. » racontait Charlie Dalin ce matin, dans un message prolixe, truffé d’anecdotes sur ce fameux Pot-au-Noir. « C’est ma 6e traversée du Pot-au-Noir dans le sens Nord-Sud… Mon meilleur souvenir était lors de la Transat Jacques Vabre 2019 avec Yann Eliès sur APIVIA. C’était la première course du bateau et nous avions réalisé un super coup dans le Pot. Nous avions alors pris la tête pour ne pas la lâcher jusqu’à l’arrivée à Salvador de Bahia. C’était fabuleux ! Le pire souvenir, clairement, c’était mon tout premier Pot-au-Noir lors de la Mini Transat en 2009, sur l’étape Madère-Brésil. Je me souviens d’avoir vu au loin un mur sombre, genre la fin du monde devant moi. Il y avait des orages partout avec des éclairs dans tous les sens. Je me demandais ce que c’était cet endroit de fou ! » poursuivait-il, alors que le bruit de fond laissait comprendre que MACIF Santé Prévoyance glissait pleine balle à près de 22 nœuds de vitesse moyenne.

Une belle courbe à parcourir dans l’Atlantique Sud

Exit le Pot-au-Noir donc, « qui ne fut pas si dur que ça. Il n’y a pas eu de gros grains avec d’énormes cartouches. Il y a eu de grosses masses nuageuses qui nous ont bloqués avec un peu de courant parfois » expliquait Charlie. Il faut dire qu’en mer, les mauvais souvenirs sont vite oubliés, et le skipper de MACIF Santé Prévoyance a déjà la tête et les yeux tournés vers cette dépression à aller chercher au large de la corne brésilienne. « Désormais, il ne faut pas traîner, il faut attraper le système. C’est comme le train, il ne faut pas le louper ! » poursuivait-il. « La prochaine étape, c’est l’équateur et déjà il faut se concentrer sur la gestion d’une dépression qui va nous aider à bien progresser. Nous aurons une belle courbe à parcourir pour rejoindre les mers du Sud. Nous ne passerons pas très loin du Brésil, ensuite nous ferons du Sud puis de l’Est ». Les vitesses à deux chiffres devraient donc être désormais le quotidien à bord poussé par des alizés de Sud-Est souvent toniques, parfois irréguliers, et nécessitant toujours d’être actif sur les réglages. Cap donc sur un long bord bâbord amure jusqu’à longer les côtes brésiliennes…

Source : Macif