"J’essaye de faire ma route, ma course" Sébastien Simon, 5eme ce samedi, performe sur le Vendée Globe

 

Le Vendéen joue sa carte à fond et ça lui réussit ! Régulièrement dans le ‘top 5’ comme encore ce soir, Sébastien Simon se décrit comme un "enfant du Vendée Globe", lui qui a grandi avec l’épreuve et en a rêvé avant d’en faire partie. Au large, le skipper de Groupe Dubreuil occupe les premières positions, joue des coudes avec les favoris et profite aussi de chaque instant en mer. 


Crédit : Groupe Dubreuil



"Seb" aime : être en mer et tout donner pour faire une belle course. Depuis le top départ le 10 novembre dernier, le skipper navigue comme il en a l'habitude, avec ténacité, sang-froid et audace. Rapidement, il s’est positionné parmi les hommes de tête, tout en veillant à son IMOCA Groupe Dubreuil. Cap Finisterre, Madère, les Canaries... Il franchit les étapes sans trembler tout en restant dans le même tempo que les leaders.

Comme toute la flotte, il a dû faire face à des alizés peu établis, provoquant de grandes zones sans vent en fin de semaine dernière. Certains ont opté pour une route très Ouest, d’autres se sont aventurés le long des côtes africaines. Sébastien, lui, a opté pour une trajectoire au milieu de la flotte. « Même si les modèles météo n’ont rien d’évident, j’essaie de profiter de chaque nuage », confie-t-il alors, enchaînant les manœuvres pour grappiller mille après mille. « Je vais là où le vent me mène ». Les conditions rendent le jeu particulièrement incertain. « Nous sommes tous à égalité, c’est loin d’être fini et ça ne fait qu’augmenter le plaisir », assure-t-il.

Des choix payants et un sacré sens marin

Les heures qui suivent, le skipper de Groupe Dubreuil parvient à se faufiler dans ces zones sans vent et à remonter dans la hiérarchie. Mieux, il prend temporairement la tête du classement dimanche dernier. Et ça continue puisqu’il fait partie du trio de tête, mercredi, quand il aborde le Pot-au-Noir. Le Vendéen se distingue par sa constance, ses trajectoires payantes et son sens de la course. La relation très forte qu'il a tissée avec son bateau depuis le début du projet lui permet aussi d'en tirer le meilleur, même quand les conditions sont plus instables comme entre Madère et les Canaries. Surtout, Sébastien semble heureux en mer et prendre du plaisir à partager son aventure. « Je suis dans ma course, je me sens bien à bord, c’est un bateau extraordinaire, raconte le skipper Groupe Dubreuil. La bataille aux avant-postes est assez incroyable. Ça prouve toute l’homogénéité du plateau, le niveau de préparation des équipes. C’est assez génial. Mais j’essaye de ne pas trop regarder la carto. J’essaye de faire ma route, ma course, et de ne pas trop me concentrer sur ce que font les autres. Pour le moment c’est plutôt payant, ça fait plaisir mais la route est encore longue donc ça ne sert à rien de se laisser griser maintenant. »

« C'est génial de pouvoir jouer avec les grands favoris. C'est incroyable ce que Seb' réalise, assure Gabriel Couronne, le boat captain de l’IMOCA Groupe Dubreuil. Il y a cru dès le début et c’est vrai qu’il peut compter sur un bateau performant et fiabilisé, mais ensuite il faut être capable de jouer aux avant-postes. On l’espérait secrètement, mais que ce soit le cas, c’est une belle récompense. »

Ses performances du moment sont aussi l'illustration du bon niveau de préparation du bateau, du skipper et de son équipe, bien que dans un temps relativement court. Sébastien Simon est bien décidé à conserver encore longtemps la même dynamique.

Source : C Gutierrez