Graves fissures sur Bureau Vallée, Louis Burton "C’est parti pour de nombreuses heures de réparations. On ne lâche rien !" - Vidéo

 

Samedi 16 novembre à 23h00 (HF), alors qu’il évoluait dans le groupe de tête de l’option ouest, Louis Burton a prévenu son équipe à terre et la direction de course du Vendée Globe qu'il venait d’entendre un bruit très inquiétant : un "gros crac" qui a immédiatement attiré son attention à bord de l’IMOCA Bureau Vallée.


Crédit : B Sellier

On le savait pugnace et dur au mal. Louis Burton le prouve une fois de plus. Le skipper de Bureau Vallée, suite à l’avarie conséquente qu’il a subit en début de nuit hier samedi 16 novembre, est au travail pour réparer les dégâts (fissures) sur le pont et le bordé de son monocoque jaune et noir. « Le bateau est bien endommagé, je ne veux pas me résoudre à abandonner. Il y a trop d’enjeux sur cette course, je pense que je vais réparer, je vais faire ça en mer. Il y a trop de gens qui suivent le projet. On va tout faire pour continuer ! » confiait Louis ce dimanche après-midi.

Louis Burton avait démarré cette 10e édition du Vendée Globe intégrant rapidement le top 10, au coude à coude avec les monocoques les plus récents. Bureau Vallée caracolait en 6e position vendredi toute la journée avant de rentrer dans cette fameuse zone sans vent qui stoppait net le groupe de tête parti dans l’Ouest.

Un gros coup dur

« En début de nuit (samedi 16 novembre, ndlr), le vent était enfin en train de rentrer dans l’option Ouest. Ça marchait super bien, j’étais au coude à coude avec Jérémie Beyou et Yoann Richomme, avec le grand gennaker mis sur l’écarteur, le jokey-pool dans le jargon. Et puis, il y a eu une survente, j’ai abattu pour décharger le bateau. Il y a eu un premier crac, s’en est suivi deux autres. J’ai rapidement compris que ce n’était pas normal. » raconte Louis. Après avoir rapidement fait le tour du bateau et pris le temps, dès les premières lueurs du jour, de tout contrôler, le skipper de Bureau Vallée a constaté d’importants dégâts. « Même si Je suis hyper déçu car la course se passait hyper bien, le bateau était prêt. Ce sont de sujets structurels sur ces bateaux à foils, que malheureusement les calculateurs n’arrivent pas à tout prévoir. C’est parti pour de nombreuses heures de réparations. On ne lâche rien ! » poursuit Louis Burton.

Un travail d’ampleur à réaliser porté par une immense envie de continuer

Il n’a jamais été question de baisser les bras pour Louis Burton. Instinctivement et méthodiquement, le navigateur a rapidement entrepris de se mettre à la tâche. Au niveau des fissures sur le pont arrière et une partie du bordé bâbord, l’intérieur et l’extérieur sont en cours d’être poncés, meulés avant de coller des pièces en carbone pour sécuriser le tout. Toute l’énergie du skipper de Bureau Vallée est tournée vers cette réparation d’envergure, réalisée seul et en pleine mer. Au grand large du Sahara occidental, dans le sud-ouest de l’archipel des Canaries, Louis n’a qu’une seule idée en tête : poursuivre son Vendée Globe…


Source : Rivacom