Dans 5 jours s’élance la 10ème édition du Vendée Globe. Sur les 40 concurrents engagés, 16 se préparent au Pôle Finistère Course au Large, soit 40 % de la flotte. Le coach Erwan Tabarly partage son analyse sur les marins en course.
Jérémie Beyou (Charal) Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 1998
Depuis plus de 20 ans, Jérémie Beyou s’est construit l’un des plus beaux palmarès de la course au large. Marin aguerri et passionné, le skipper breton brille par sa ténacité et sa persévérance à porter toujours un peu plus haut la barre de ses exigences.« Jérémie prend le départ de son 5ème Vendée Globe, il a une expérience de fou. C’est l’histoire d’une vie car ces projets demandent un investissement total. Il a déjà pris la deuxième place en 2016 et il joue clairement la gagne. Son bateau est polyvalent et performant, même dans les phases de transition. Il a souvent manqué de réussite jusqu’à maintenant mais il a toujours cette envie de gagner. C’est un battant. »
Charlie Dalin (MACIF – Santé Prévoyance) Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2011
Doté d’une détermination sans faille et d’un professionnalisme exacerbé, la réussite est l’un des moteurs principaux de Charlie Dalin. Après 7 saisons en Figaro et deux titres de Champion de France Elite de Course au Large (en 2014 et 2016), il intègre le circuit IMOCA en 2019 sous les couleurs d’Apivia, puis de MACIF.« Charlie a terminé deuxième du dernier Vendée Globe. Son nouveau bateau est très rapide, en particulier pour les conditions météo de la descente et de la remontée de l’Atlantique. C’est là qu’il peut faire le break. S’il sort des mers du sud avec un bateau à 100% de ses capacités, il sera dur à battre. Sur toutes les courses de préparation, il termine premier ou deuxième. Il lui manque la victoire sur le Vendée Globe et c’est un gros prétendant. »
Nicolas Lunven (Holcim – PRB) Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2007
Né dans une famille de marins, Nicolas Lunven n’a pas échappé à son destin. A 40 ans, le marin possède un palmarès exceptionnel qui compte notamment deux victoires sur l’exigeante Solitaire du Figaro et trois participations à la Volvo Ocean Race aux côtés de marins internationaux. Mais par-dessus tout, c’est son rêve de Vendée Globe qui l'anime.« Nicolas sait tout faire. C’est un bon régatier au large, il est aussi recherché pour ses talents de navigateur. Stratégiquement, il fait des choix intéressants. C’est son premier Vendée Globe mais il a un projet de très haut niveau, à la hauteur de son talent. C’est quelqu’un de solide qui peut faire toute la course en tête. »
Paul Meilhat (Biotherm) Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2011
Entre les plans d’eau de la région parisienne où il est né, et les côtes bretonnes, Paul Meilhat commence à naviguer très tôt, d’abord en dériveur olympique puis en Figaro. Lorsqu’il arrive dans la classe IMOCA en 2015, il est déjà un des coureurs les plus en vue de sa génération.« C’est son second Vendée Globe, en 2016, Paul avait abandonné suite à un problème technique. Il repart, cette fois, avec un bateau qu’il connaît très bien. En 2023, il a bouclé un tour du monde en équipage (The Ocean Race). Paul est un gros client. »
Yoann Richomme (Paprec – Arkéa) Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2011
Yoann Richomme, skipper talentueux et expérimenté, mène le nouvel IMOCA Paprec Arkéa. À 41 ans, l’architecte naval de formation compte de belles victoires à son palmarès sur divers circuits de course au large en solitaire et en équipage.« Yoann est quelqu’un qui sait gagner des courses. Il a remporté, cette année, la Transat CIC mais avant ça, La Solitaire du Figaro à deux reprises et deux fois Route du Rhum en Class40. Quand il est sur l’eau, il est toujours dans la performance. Il part sur ce Vendée Globe avec un bateau neuf, typé pour les mers du sud. Il sait accélérer quand il faut, même lorsque les conditions sont difficiles. »
Thomas Ruyant (Vulnerable) Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2021
Né dans les Hauts-de-France, Thomas Ruyant est un grand spécialiste des transatlantiques : il a remporté la Mini-Transat, la Route du Rhum à deux reprises, la Transat AG2R, ainsi que la Transat Jacques Vabre ! Thomas est un marin au sens strict du terme. Il se révèle sportivement dès qu’il est au large et sur une longue période.« Le bateau de Thomas est proche de celui de Yoann Richomme. Il y a quatre ans, il avait eu une grosse avarie de foil, ce qui ne l’avait pas empêché de faire un beau tour du monde. Il a remporté deux fois la Transat Jacques Vabre, ainsi que la Route du Rhum. C’est quelqu’un qui « score » à chaque fois sur les grandes courses. Thomas est quelqu’un d’ambitieux qui sait aller au bout de ses projets. »
Damien Seguin (Groupe APICIL) Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2018
Né sans main gauche, Damien Seguin est devenu en 2021 le premier skipper handisport à boucler un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Triple médaillé paralympique en 2.4 mR, il a fait ses débuts dans la course au large en 2005 en Figaro puis en Class 40 avant de rejoindre le circuit IMOCA en 2018.« Damien est à la barre du bateau sur lequel Yannick Bestaven a remporté la dernière édition et il a su le faire évoluer. Il y a quatre ans, Damien a pris la septième place et a réalisé un bon Vendée Globe, il ne part pas dans l’inconnu. Il n’a pas le bateau le plus rapide de la flotte mais il le connait bien et, sur un parcours aussi long que le Vendée Globe, il peut créer la surprise. »
Samantha Davies (Initiatives – Cœur) Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2004
Née en Angleterre dans une famille de marins, Sam Davies a passé son enfance sur l’eau. Ingénieure diplômée de l'université de Cambridge, elle débute sa carrière en compétition à 24 ans, avec un 1er tour du monde en équipage. Avec 5 tours du monde et de nombreuses transatlantiques à son actif, elle est l'un des marins les plus expérimentés du plateau.« Samantha Davies est elle aussi une prétendante à la victoire. Elle a réalisé un joli podium sur la Transat CIC. C’est l’un des plus beaux résultats de sa carrière et il a été réalisé sur une course très dure, en Atlantique Nord. Elle est moins attendue que d’autres skippers mais ça ne serait pas une surprise de la voir sur le podium, voire en tête. Samantha a un caractère hors du commun. On se souvient qu’en 2020, elle avait dû abandonner mais avait bouclé son tour du monde hors course. »
Samantha Davies (Initiatives – Cœur) Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2004
Née en Angleterre dans une famille de marins, Sam Davies a passé son enfance sur l’eau. Ingénieure diplômée de l'université de Cambridge, elle débute sa carrière en compétition à 24 ans, avec un 1er tour du monde en équipage. Avec 5 tours du monde et de nombreuses transatlantiques à son actif, elle est l'un des marins les plus expérimentés du plateau.« Samantha Davies est elle aussi une prétendante à la victoire. Elle a réalisé un joli podium sur la Transat CIC. C’est l’un des plus beaux résultats de sa carrière et il a été réalisé sur une course très dure, en Atlantique Nord. Elle est moins attendue que d’autres skippers mais ça ne serait pas une surprise de la voir sur le podium, voire en tête. Samantha a un caractère hors du commun. On se souvient qu’en 2020, elle avait dû abandonner mais avait bouclé son tour du monde hors course. »
Sam Goodchild (Vulnerable) Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2024
Une enfance passée sur un bateau, une rencontre avec Alex Thomson, des navigations de supports en supports où Sam Goodchild se montre redoutable... Ce parcours mène le skipper à prendre la barre de son premier IMOCA, baptisé Vulnérable, pour disputer son plus grand rêve : le Vendée Globe.« Sam a récupéré l’un des meilleurs bateaux de la dernière édition. C’est un bateau moins confortable et plus compliqué que les bateaux récents mais en termes de performance pure, il y a peu d’écarts. En 2023, il termine à chaque course sur le podium. Il a tout pour jouer aux avants postes. »
Boris Herrmann (Malizia – SeaExplorer) Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2010
En 2001, Boris Herrmann débute sa carrière professionnelle dans la course au large : il est alors le plus jeune participant à la Mini Transat. Depuis, il a réalisé 6 fois le tour du monde. Après une Barcelona World Race, une tentative de Trophée Jules Verne et une course autour du monde en Class40, l'océan Austral n'a plus de secrets pour lui."Boris s’est fait construire un bateau pour les mers du sud. Très performant au portant dans la brise, il a su également bien l’optimiser pour les conditions moins ventées. Cette année, il a toutes les cartes en main. Il est très suivi dans son pays et a permis aux Allemands de découvrir la course au large. »
Justine Mettraux (Teamwork – Team SNEF) Inscrit au Pôle Finistère Course au Large depuis 2023
La suissesse Justine Mettraux tire ses premiers bords sur le lac Léman sur le bateau familial puis au Centre d’Entraînement à la Régate de Genève et attrape très vite le virus de la régate et du large. En 2013 pour sa première grande course au large, elle boucle la Mini Transat en 2e position sous les couleurs de TeamWork.« Justine est l’une des navigatrices les plus convoitées sur les équipages mixtes. Elle possède une belle expérience des mers du sud où elle est allée plusieurs fois grâce à The Ocean Race. Elle barre l’ancien bateau de Jérémie Beyou qu’elle maîtrise parfaitement. Très engagée dans tout ce qu’elle fait, elle a une jolie page à écrire sur ce Vendée Globe. »
Source : M Honoré