Depuis le premier jour, l’objectif du programme Biotherm est la participation à l’édition 2024 du Vendée Globe, la course au large la plus dure et la plus prestigieuse au monde. Pour Biotherm et ses partenaires, le Vendée Globe 2024 représente également une occasion unique de collecter des données dans des zones inaccessibles aux scientifiques.
“Dès le départ, nous avons convenu que le programme Biotherm dépasserait le cadre de la simple course au large. Bien que je sois navigateur et non scientifique, aider les chercheurs à rassembler les informations dont ils ont besoin constitue une source de motivation supplémentaire pour exceller pendant le Vendée Globe.“ déclare Paul Meilhat, Skipper de l’Imoca Biotherm.
Le parcours du Vendée Globe, qui voit les marins traverser l’océan Atlantique, passer à l’est des trois grands caps – Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn – avant de remonter vers le nord le long de l’Atlantique jusqu’à la ligne d’arrivée, le rend incroyablement précieux pour la collecte de données sur la biodiversité. Un effort de collecte de données aussi important n’a jamais été entrepris auparavant.
Les données collectées par l’Imoca Biotherm aideront les scientifiques à affiner leurs connaissances et à développer de nouveaux algorithmes pour étudier le phytoplancton, en complément des recherches menées par la Fondation Tara Océan et ses laboratoires associés dans d’autres régions du monde.
“L’Imoca Biotherm s’est transformé en un navire d’exploration Tara simplifié, contribuant aux efforts de recherche scientifique indispensables sur le phytoplancton.” déclare Romain Troublé, Directeur de la Fondation Tara Océan.
L’équipe de voile Biotherm a installé un microscope innovant et de pointe à bord de l’Imoca : un Imaging FlowCytobot (IFCB). Déployé pour la première fois sur le navire Tara en 2013, l’IFCB est maintenant à bord de l’Imoca Biotherm dans sa version optimisée.
Ce dispositif expérimental capture des images haute résolution de particules microscopiques en utilisant la fluorescence induite par laser et la diffusion de la lumière par les particules individuelles. Il identifie ainsi la présence de phytoplancton dans un échantillon, puis génère une image avec une caméra alignée sur le flux de l’échantillon.
Selon la densité de phytoplancton dans une zone donnée, l’appareil peut produire automatiquement des milliers d’images haute résolution par heure. À ce jour, ce microscope a collecté et partagé 432 252 images.
Source : L Dacoury