5eme Vendée Globe pour Jérémie Beyou, "durer pendant le tour du monde" à bord de l'IMOCA Charal - ITW

 

Le skipper de Charal est arrivé vendredi dernier aux Sables d’Olonne. Le lendemain, le village du Vendée globe était inauguré, une étape symbolique à trois semaines du grand départ du plus connu des tours du monde. Après avoir beaucoup navigué ces dernières semaines, Jérémie Beyou s’apprête donc à plonger dans l’effervescence du Vendée Globe tout en s’octroyant des moments de pause et de respiration pour rester le plus frais possible jusqu’au 10 novembre.


Crédit : M Leroux


Jérémie Beyou  qui s’apprête à disputer son 5e Vendée Globe sait à quel point une bonne gestion de ce « temps d’avant » est précieuse avant de s’élancer le 10 novembre prochain. « En termes de fatigue, j’ai quand même laissé un peu d’énergie ces dernières semaines », précise Jérémie. En septembre, il y a d’abord eu les 48H du Défi Azimut où le skipper Charal a terminé 3e de la course. Ensuite, il a multiplié les navigations au large à l’instar de ces deux stages à Port-la-Forêt. « Le but, c’était surtout de vérifier que tout fonctionne bien à bord, les systèmes, l’électronique, les voiles. ». Par ailleurs, le bateau a été mis en configuration Vendée Globe avec l’ensemble du matériel embarqué. « Ce qui change, surtout, c’est qu’il y a beaucoup plus de matériel à bouger lors des manœuvres. Et il faut être sûr que tout peut être manipulé sans que ça tombe ». Par ailleurs, il faut apprendre à naviguer « un peu différemment » en « étant plus souple » pour « ne pas être seulement en mode performance mais dans l’idée de durer pendant le tour du monde ».

Une nuit en mer avant d’arriver aux Sables-d’Olonne

En parallèle de ces aspects techniques, Jérémie et l’équipe ne négligent pas non plus les aspects logistiques. Ainsi, il a passé du temps, aussi, à mettre personnellement ses affaires dans le bateau. « J’ai mis tous les ustensiles pour la cuisine, ma petite pharmacie, mes écouteurs… » Une grande partie de la nourriture a également été chargée depuis Lorient (où est installé l’équipe) hormis les aliments frais.

« D’une certaine façon, je suis le maître du temps »

Certains auront la chance d’apercevoir et de rencontrer Jérémie qui compte bien profiter de ce moment. « Je vais rester toute cette semaine pour m’imprégner de l’ambiance », assure le skipper. L’occasion de passer du temps avec les partenaires, de répondre aux sollicitations médiatiques et « de partager au maximum avec le grand public ». Jérémie retournera chez lui la semaine prochaine afin de « recharger les batteries et bien se reposer ». Il sera de retour aux Sables-d’Olonne pour la dernière semaine où il faudra déjà débuter l’étude de la météo avant le grand départ.

Cette période avant le Jour-J est particulièrement délicate à gérer. Il faut en effet parvenir à garder le plus d’énergie possible, tout en profitant de l’événement. Mais Jérémie aborde ces trois semaines avec sérénité, conscient « qu’en la matière, l’expérience peut aider ». « D’une certaine façon, je suis le maître du temps, le plus à même de savoir quelles sont mes limites, abonde-t-il. Ce qui est essentiel, c’est d’avoir bien balisé chaque séquence avec l’équipe, de bien savoir en amont ce qui m’attend. » Et c’est le cas : Jérémie sait avec précision tout ce qui l’attend jusqu’au 10 novembre. Plus que jamais, le contre-la-montre est donc lancé.

Source : OConnection