Il leur a fallu jouer des coudes jusqu’au bout de la ligne d’arrivée pour mériter la victoire sur le Tour de Groix ce dimanche dans des vents évanescents, obligeant à raccourcir le parcours à la marque Edouard de Cougery, dans le Sud de l’île.
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Ce dimanche, après 2 heures et 42 minutes de course, l’équipage de Charal s’est finalement imposé au terme d’une circumnavigation groisillonne écourtée. Mais la bataille a fait rage tout du long après un départ canon, à 12h30, offrant un joli spectacle dans les courreaux de Groix. Pas de grandes envolées au programme, mais la garantie de vivre une régate intense en IMOCA dans des conditions de petit temps dominical.
Arrêt buffet
« Tempête de ciel bleu sur le pays lorientais aujourd’hui, on a eu un magnifique départ dans 5-10 nœuds. Tout le monde a fait route, vent de travers vers la pointe de Pen Men. Il y a eu ensuite un gros arrêt buffet pour contourner la pointe de l’île au passage d’une transition. Tout le monde s’est regroupé et cela a fait de belles images », témoigne Yann Eliès, directeur de course depuis le plan d’eau pris d’assaut par cette flotte d’exceptionAu large de la côte sauvage, alors que la brise thermique se lève et entre en conflit avec le vent synoptique, il ne reste plus beaucoup d’air pour gonfler les voiles. Mais les équipages, qui accueillent des invités ravis d’être de la fête à bord de ces belles machines, jouent le jeu. La chasse aux risées est ouverte. Deux groupes se forment, avec d’un côté les partisans du large, emmenés notamment par Macif Santé Prévoyance, MACSF et VULNERABLE-Thomas Ruyant ; et de l’autre un petit groupe de bateaux cherchant leur salut au plus près des reliefs escarpés de l’île.
Le podium en moins de 2 minutes
Bien vu puisque ces derniers touchent un peu plus de pression et parviennent à prendre les devants. Mais dans ces rangs serrés, rien n’est joué entre Holcim-PRB, Initiatives Cœur, ou encore Coup de Pouce au coude à coude… Au bout du compte, dans l’ambiance joyeuse et conviviale qui fait la marque de fabrique de la dernière des trois courses au programme du Défi Azimut-Lorient Agglomération, l’équipage de Jérémie Beyou l’emporte sur le fil à la cardinale Est Edouard de Cougy, matérialisant la ligne d’arrivée de cette circumnavigation raccourcie dans le sud de Groix. Il devance de 8 secondes Fives Group - Lantana Environnement. Malizia SeaExplorer complète, moins de 2 minutes après le premier, ce podium disputé.Classement du Tour de Groix Azimut
1 - Charal (Jérémie Beyou)2 - Fives Group - Lantana Environnement (Louis Duc)
3 - Malizia - SeaExplorer (Boris Herrmann)
4 - Coup de Pouce (Manuel Cousin)
5- TeamWork-Team SNEF (Justine Mettraux)
6- Holcim - PRB (Nicolas Lunven)
7- VULNERABLE - Goodchild (Sam Goodchild)
8- Paprec Arkéa (Yoann Richomme)
9- MACIF Santé Prévoyance (Charlie Dalin)
10- VULNERABLE - Ruyant (Thomas Ruyant)
11- MS AMLIN (Conrad Colman)
12- MACSF (Isabelle Joschke)
13- Initiatives Coeur (Samantha Davies)
14- Guyot Environnement - Water Family (Benjamin Dutreux)
15- New Europe (Szabolcs Weöres)
16- LAZARE (Tanguy Le Turquais)
Yann Eliès, directeur de course
« On a été chanceux avec des conditions exceptionnelles et cette dominante de vent de Nord-Est. Les coureurs sont contents d’avoir révisé leurs gammes. Certes c’était un exercice complètement différent du Vendée Globe, mais ça permet de se remettre dedans à deux mois de l’événement.C’était ma première direction de course en IMOCA et c’était un immense plaisir de partager ça avec Francis Le Goff et Clara Fortin. les coureurs IMOCA sont des coureurs de haut niveau mais restent des marins bienveillants, c’était très agréable. »
Antoine Mermod, président de la classe IMOCA
« Je retiens avant tout de ce 14ème Défi Azimut ses conditions météo exceptionnelles et le parcours passionnant des 48 Heures qui a particulièrement challengé les skippers avec du match à tous les étages. La descente à plus de 26 noeuds de moyenne était une première dans l’histoire des IMOCA et restera dans les annales. Tout cela augure d’un fantastique Vendée Globe avec des marins très chauds et un niveau de compétition jamais atteint. La possibilité d’organiser un long live du départ des 48 Heures cette année a été un plus incontestable pour nos fans qui ont été nombreux à nous suivre. Pourquoi pas d’ailleurs le rendre bilingue l’an prochain car nous avons beaucoup de demandes d’étrangers passionnés par l’IMOCA ? »Fabrice Loher, maire de Lorient et président de Lorient Agglomération
« Pour la quatorzième fois, le Défi Azimut est le rendez-vous de la rentrée. Il était là avant que Lorient devienne le pôle d’attraction que l’on connait aujourd’hui et il attire les meilleurs skippers IMOCA qui viennent pour la compétition. C’est aussi un rendez-vous convivial et j’ai d’ailleurs pu profiter aujourd’hui à bord de Malizia Sea Explorer d’un aperçu autour de l’île de Groix de l’engagement des skippers sur ces extraordinaires machines.Je suis très fier aussi que les enfants de la ville de Lorient et du territoire puissent venir sur les pontons à la rencontre des skippers pour éveiller des vocations. Lorient est devenu en 25 ans l’endroit où il faut être, le premier pôle de course au large au monde. Ce sont, au-delà du sportif, des retombées économiques considérables avec un millier d’emplois concentrés autour de Lorient La Base. »
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Source : Azimut
