Thomas Coville annonce son équipage sur la Finistère Atlantique, d'ici là rendez-vous dès demain sur les 24H Ultim

 

Après une très belle deuxième place sur l’Arkea Ultim Challenge Brest le 29 février dernier, Thomas Coville se lance sur un programme « XXL » en équipage avec Sodebo Ultim 3. Dans le détail : les 24h Ultim à Lorient (du 5 au 8 septembre), La Finistère Atlantique entre Concarneau et Antibes (départ le 28 septembre) et enfin la quête du Trophée Jules Verne, avec un stand-by à partir de début novembre. Moins d’un an après avoir bouclé la boucle en solo, Thomas Coville s’attaquera à son 10ème tour du monde… en équipage cette fois pour battre l’un des records les plus convoités.

Crédit : L Legrand

24h Ultim : la rentrée des classes entre des runs et une boucle de 24 heures

C’est le rendez-vous, court mais intense, de la classe Ultim, installé dans le calendrier des trimarans géants (3ème édition). A Lorient donc, dès jeudi 5 septembre, Sodebo Ultim 3 prendra part à un format de course original et engagé, aux côtés d’Actual Ultim 3, Maxi Edmond de Rothschild, SVR-Lazartigue et Maxi Banque Populaire XI. « C’est le retour à la confrontation depuis le tour du monde cet hiver. J’aime bien ce format de course qui fait partie de notre programme. Cela lance notre saison en équipage. Je trouve cela très stimulant, il y a une vraie émulation pendant ces trois jours, avec à la fois des runs et une course de 24 heures. Je suis heureux de retrouver la compétition avec toutes ces équipes. » confie Thomas Coville.

Direction la Méditerranée

Une belle mise en jambe avant de prendre part à la Finistère Atlantique Challenge, course d’un peu moins de 2 000 milles entre Concarneau et Antibes, dont Thomas se réjouit par avance : « Cette édition inédite de la Finistère Atlantique 2024, entre Concarneau et Antibes, est une formidable opportunité. Elle fait le lien entre deux territoires maritimes d’exception et ouvre les portes d’un terrain de jeu inhabituel pour nos trimarans qui risque de nous réserver de nombreuses surprises sur le plan sportif. Et puis avec Sodebo, nous avions depuis longtemps l’envie de retourner en Méditerranée ! »

Un vent de fraîcheur et d'expérience chez les navigateurs de Sodebo Ultim 3 

À 56 ans, le skipper du Sodebo Ultim 3, fort de 9 tours du monde et d'une bonne vingtaine de transatlantiques en course, affiche la même envie, la même passion et toujours cet esprit de partage et de transmission. Pour ces deux premières courses de la saison, il s'entoure de jeunes loups talentueux et de fins régatiers de la course au large. Des navigants présents dans l'équipe depuis plusieurs années, certains issus du circuit Figaro Bénéteau, de l'olympisme et de toute la diversité de la course au large, ce brillant melting-pot donne tous les atouts pour construire un équipage solide comme le souligne Thomas Coville : « Dans l'équipage, l'esprit de transmission et de complémentarité est important. J'essaie que chacun apporte sa pierre au projet avec conviction. D'abord il y a Léo Legrand, un pur produit du Team Sodebo. Il a débarqué tout jeune dans l'équipe pour une alternance. Il a faim, il fait partie de la nouvelle et très belle génération de marins en apportant son expertise technique en électronique. Frédéric Denis, au profil d'ingénieur, est également passé en alternance chez nous. Il a eu d'autres projets qui lui ont permis de voir autre chose, notamment en Mini 6,50 et puis il est revenu avec nous il y a deux ans. C'est important pour se forger. Fred apporte une sorte de vérité, de simplicité importante pour tout le monde. Toujours dans la jeune génération, Guillaume Pirouelle navigue avec nous depuis deux ans. C'est un jeune de 30 ans, un super barreur et il a la tête bien faite. Pierre Leboucher, qui nous a rejoint cet été, est issu de l'olympisme avec une solide expérience en Figaro. Il a cette passion dans les yeux, cette envie de tout donner, de bien faire les choses. Et puis, Nicolas Troussel, ultra talentueux et fin stratège en météo, donnera toute son expérience et sa finesse de réglages à bord.»

Le trophée Jules Verne, la quête du graal en ligne de mire

Après ces deux épreuves comme tour de chauffe, Sodebo Ultim 3 sera dans les starting-blocks pour un nouveau défi à partir de début novembre, dans l’attente de la bonne fenêtre météo pour s’élancer. Thomas Coville et le Jules Verne, c’est une longue et belle histoire. Un record qui lui ressemble et pour lequel il se prépare depuis tant d’années, lui qui désire plus que tout inscrire cette chevauchée fantastique à son palmarès et à celui de l’entreprise Sodebo qui lui fait confiance depuis 25 ans.

Il faut se souvenir de l’épopée avec Olivier de Kersauson en 1997 (71 jours, 14 heures et 22 minutes) et de l’incroyable performance avec Franck Cammas (48 jours 7 heures 44 minutes). En 2020, Thomas Coville y retourne en tant que skipper et vise la barre des 40 jours. Dans l’océan Indien alors que la cadence tient celle du temps à battre, une avarie de safran insoluble le contraint, lui et ses hommes d’équipage, à faire demi-tour. Terrain de jeu connu du skipper de Sodebo Ultim 3, mais ô combien chargé d’incertitudes, le globe en équipage sera très convoité cet hiver et le Team Sodebo se donnera tous les moyens.

Objectif : battre le record de Francis Joyon et son équipage établi en 2017 : 40 jours 23 h 30' 30'.

Source : A Bourgeois