Loïs Berrehar en tête de la dernière étape de la Solitaire, Tom Dolan leader au classement général reste dans le match

 

Le dénouement de la 55e édition de La Solitaire du Figaro Paprec approche. Alors que l’on connaîtra d’ici quelques heures le nom de celui qui inscrira son nom au palmarès de la course, il est toujours impossible à ce stade de se prêter au jeu des pronostics tant les écarts sont faibles. Au pointage de 15h, Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022) était en tête, 0,7 mille devant Basile Bourgnon (EDENRED) et Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance). Leader au classement général provisoire, Tom Dolan était 7e, à 6,8 milles du leader. Au vu des écarts après les deux premières étapes, rien n’est encore joué pour la victoire finale sur la course.


Crédit : A Courcoux



Le suspense est à son comble à quelques heures de l’arrivée des marins à La Turballe (Loire-Atlantique), où sera jugée dans la nuit de mercredi à jeudi l’arrivée de la 3e étape de la 55e édition de La Solitaire du Figaro Paprec. Premier à avoir viré la marque de Skerries Bank à 1h01 dans la nuit de mardi à mercredi, cinq minutes avant Loïs Berrehar et neuf avant Basile Bourgnon (EDENRED), Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance) a très vite vu ses concurrents directs remonter et le dépasser, laissant dans leur sillage Tom Dolan, qui a pointé l’étrave de son Figaro BENETEAU 3 à Skerries Bank à 2h06, soit 1h05 après le skipper de Région Bretagne - CMB Performance.

Actuellement 6e au classement général avec 1 heure, 39 minutes et 24 secondes de retard sur Tom Dolan avant la prise en compte de la bonification du Sprint Intermédiaire de la 3e étape, Loïs Berrehar menait la danse au pointage de 15h, mais ne comptait qu’une très faible avance sur ses poursuivants. « Je ne m’attendais pas à ça ce midi. Ce n’était pas agréable de revoir les copains derrière. Cet épisode de brise était sympa. Un petit avantage est toujours bon à prendre, il faut se remobiliser pour recréer des écarts et espérer garder ma position. Ce qui est frustrant avec les nuages de ce matin, c’est que pour le général il ne faut pas que je sois juste devant, il faut que je sois loin devant. Je joue l’étape à fond et je n’y pense pas trop. Je n’avais jamais entendu parler du coup de Trafalgar qu’on a eu dans le Four. Je me méfie tant que je ne suis pas arrivé », a-t-il déclaré à la vacation en début d’après-midi. De son côté, Gaston Morvan, 2e au classement général avec 57 minutes et 52 secondes d’écart avec Tom Dolan, avant la prise en compte de la bonification du Sprint Intermédiaire de la 3e étape, a indiqué : « Je n’avais jamais navigué comme ça en solitaire sur le Figaro BENETEAU 3. On a eu 30 nœuds de vent sur la traversée de la Manche, c’était juste fou ! On avait créé un petit break mais pour pas grand-chose en fait. On va arriver au Raz de Sein avec un courant défavorable. Si le vent mollit, ça va être compliqué. Je ne regarde pas franchement le classement, il y a encore beaucoup de choses qui peuvent se passer. La météo décidera de la suite. Mais il y a une frustration de faire la course dans le bon paquet et d’être rattrapé ensuite par ceux de derrière. Il faut désormais se concentrer sur la fin de parcours car la météo peut être encore piégeuse ». Basile Bourgnon, 9e au classement général, n’a pas dit son dernier mot : « Il faut s’accrocher. Je me suis mis en configuration guerrier. La fatigue, je verrai à la fin ! Je savoure chaque petit instant, chaque petit rayon de soleil pour mon dernier Figaro. J’avoue que ça me fait quelque chose. Si Loïs (Berrehar) ne me laisse pas gagner, je pense que je reviendrai un jour ».

Cap sur La Turballe

La route est encore longue jusqu’à La Turballe, puisqu’il restait au peloton de tête un peu plus de 100 milles à parcourir avant d’arriver. 100 milles sur lesquels il peut se passer encore beaucoup de choses. A 13h30, la tête de flotte venait de passer la pointe Saint-Mathieu et se situait à une vingtaine de milles du raz de Sein. « Il y a un peu de nuages en Mer d’Iroise, qui ont bien ralenti la flotte. Cette dernière est en retard sur les routages et va donc buter dans le courant au raz de Sein. On ne sait pas comment les choses vont se dérouler : soit il y aura assez de vent et ça passera, soit il n’y en aura pas assez et on pourrait assister à un regroupement de la flotte », détaille Yann Chateau, Directeur de Course, qui souligne que les concurrents évolueront dans 8 à 18 nœuds de vent. « On aura ensuite du portant sous spi jusqu’à La Turballe avec des options à jouer. Il faudra choisir entre une route plus courte proche de la terre sur laquelle il faudra faire attention aux éventuels dévents vu qu’il y a un flux de nord-ouest et une plus au large. Le terrain de jeu est encore un peu inconnu, qui va dépendre de l’arrivée des concurrents en fonction du timing courant après la presqu’île de Quiberon. A voir si ça passe au nord des îles de Houat et Hoëdic ou dans leur sud. Le jeu est encore très ouvert sur la fin, difficile de faire un pronostic à ce stade », poursuit-il.

Qui remportera la 3e étape de La Solitaire du Figaro Paprec ? Qui succèdera à Corentin Horeau et entrera dans la légende de la course reine du Championnat de France Elite de Course au Large ? Verdict aux alentours de 3h du matin !

Source : A Dubaele