Les premiers à Royan dès ce mercredi, "les modèles météo semblent se caler un peu avec une route assez directe vers l’arrivée"

 

Après un début de course assez calme, les 36 solitaires ont dû faire preuve de stratégie pour négocier au mieux le passage d’un front froid accompagné de pluie et de quelques rafales à 25-28 nœuds aux alentours de 4h du matin avant de faire route vers les îles Sisargas. Premier à se présenter sur la ligne orientée au sud depuis la marque Isla Sisarga Grande matérialisant le Sprint Intermédiaire de la deuxième étape de La Solitaire du Figaro Paprec, Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan) s’est adjugé une bonification de cinq minutes au classement général.


Crédit : A Courcoux


Au petit matin, Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan) a ouvert la voie vers l’ouest sous gennaker dans une quinzaine de nœuds, suivi par Alexis Thomas (Wings of the Ocean) et Charlotte Yven (Skipper Macif 2023), positionnés dans son sud. Toujours en tête au pointage de 15h devant Alexis Thomas et Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance), le skipper irlandais est arrivé le premier à la Isla Sisarga Grande à 15h19, remportant ainsi le Sprint Intermédiaire de la deuxième étape et s’adjugeant une bonification de cinq minutes au classement général.

Respectivement 2e et 3e, Alexis Thomas (15h37) et Gaston Morvan (15h50) bénéficieront quant à eux d’une bonification en temps de trois minutes et d’une minute au classement général. Un avantage non négligeable tant les écarts étaient minimes à la fin de la première étape de la course.

Si le reste de la flotte fait quasiment route directe vers la Isla Sisarga Grande dans un flux de nord oscillant entre 12 et 18 nœuds, les écarts commencent à se creuser après un peu plus de 24 heures de course sur cette deuxième étape entre Gijón et Royan. En effet, au pointage de 15h30, la lanterne rouge Anthony Quentin (JPS Contrôle) accusait 28,1 milles de retard sur le leader. En milieu de flotte, Basile Bourgnon (EDENRED), qui a eu du mal à récupérer le front dans le temps la nuit dernière, essayait quant à lui de refaire son retard. Le leader au classement général provisoire de La Solitaire du Figaro Paprec était 17e à 15h30, à 12,5 milles de Tom Dolan.

Un second golfe de Gascogne au menu

Une fois les îles Sisargas dans leur tableau arrière, les concurrents vont pouvoir faire route vers Royan en traversant pour la seconde fois le golfe de Gascogne. L’enjeu : « essayer de trouver le bon compromis entre réussir à se décaler un peu dans le nord pour toucher du vent un peu moins perturbé par la péninsule ibérique sachant qu’il y a moins de vent à terre, et ne pas trop se rallonger la route pour pouvoir progresser le plus rapidement possible vers Royan », dixit Yann Chateau, Directeur de Course. D’après lui, « les modèles météo semblent se caler un peu avec une route assez directe vers l’arrivée. Les marins devront être extrêmement concentrés sur les réglages et la vitesse, qui seront sans doute un point clef pour le résultat à Royan d’ici deux grosses journées ». Selon les derniers routages, les premiers concurrents pourraient arriver à Royan dès mercredi après-midi. 


Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan) : « On a une vingtaine de nœuds de vent, mais avec beaucoup de pluie. Je suis content d’avoir réussi à faire ce que je voulais question placement. J’ai réussi à bien gagner dans l’ouest pour bien toucher le front. Je ne pensais pas que ça allait partir comme ça et aussi vite. Je suis content de ce que j’ai fait. Il y a encore pas mal de choses qui vont se passer, la route est longue. Le vent va progressivement mollir et adonner, on va pouvoir hisser le spi. Je profite de ce bord pour me reposer un peu, le bateau avance tout seul. Je suis en pleine forme pour attaquer cette journée »

Charlotte Yven (Skipper Macif 2023) : « Je suis à la barre sur un bord qui fait bien plaisir par rapport au début de course un peu lent. Le front est passé il n’y a pas très longtemps et maintenant, c’est glissade sous gennaker. Il y a de l’eau partout sur le pont. Il fallait se placer quasiment depuis le début du parcours, c’était très intéressant, et bien avoir ce passage de front dans la tête pour l’aborder. Je crois que je me suis bien débrouillée, c’est la première fois que je fais un début d’étape aussi bon. J’ai quatre bateaux à l’AIS, il y en a beaucoup derrière. »

Source : A Dubaele