C'est reparti pour la Solitaire du Figaro, "être assez attaquant tout de suite" dixit Basile Bourgnon

Les 36 solitaires ont repris le chemin de la compétition à 14h22 ce dimanche, heure du coup d’envoi de la deuxième étape de La Solitaire du Figaro Paprec. Après un rappel général, les concurrents se sont élancés dans un flux de 5 nœuds de nord-ouest, sur une mer aux allures lacustres. Au vu des écarts minimes au classement général provisoire entre les 23 premiers, tout reste encore à faire sur cette étape de 515 milles entre Gijón et Royan, qui s’annonce passionnante à suivre.


Crédit : A Courcoux



Bon départ pour la 2e étape de La Solitaire du Figaro Paprec ! Devant les étraves : 515 milles entre Gijón et Royan via la Isla Sisarga Grande, waypoint naturel, situé à l’ouest de La Corogne, où sera également jugé le Sprint Intermédiaire de la deuxième étape. L’enjeu pour tous : bien négocier les effets de côtes puis se positionner au mieux pour profiter du front à venir.

Romain Le Gall ( Centre excellence voile - Secours Populaire 17), premier sur la ligne

Romain Le Gall, auteur du meilleur départ, remporte le Trophée Windchaser by Bollé. Poussés par un vent de nord-ouest soufflant à moins de 5 nœuds, les 36 marins ont pu s’extirper de la piégeuse baie de Gijón dans un train de sénateur, direction les premiers milles du parcours côtier. Un parcours modifié suite à la décision de la Direction de Course de supprimer la bouée spectacle. Le pointage du Trophée Paprec sera jugé par le passage de la longitude 5 degrés 51 min ouest.

Cap à l’ouest désormais pour l’ensemble de la flotte et déjà quelques écarts commencent à se créer.

L’étape de tous les possibles

Les conditions météo attendues pour l’entame de cette étape dont le parcours a été raccourci de 90 milles, pourraient créer des surprises. La concentration sera donc de mise dès les premiers milles pour les concurrents, sachant que la navigation le long des côtes espagnoles s’avère souvent piégeuse. « Beaucoup de choses vont se jouer notamment les premières nuits pour celui qui passera le front le premier à 4h du matin lundi. On sait qu’on va partir dans des conditions très molles avec une côte espagnole qui n’est pas toujours évidente et qui ne l’est jamais météorologiquement parlant. Je pense qu’il va falloir être assez attaquant tout de suite et ne pas laisser trop de chemin aux autres parce qu’une fois que ça part par devant, c’est compliqué de revenir », expliquait Basile Bourgnon (Edenred), actuel leader au classement général provisoire, quelques minutes avant le départ des pontons ce matin. « Je me sens comme avant une première étape. Je n’ai pas encore l’intention de compter les points, on verra ça pour la dernière. L’objectif est de faire une étape propre et être fier de moi, comme après la première. Je pense que le reste devrait suivre et ça va bien se passer », a-t-il ajouté. Même son de cloche du côté de Jules Delpech (ORCOM) : « on va avoir de la molle au début. L’idée est d’aller dans le nord-ouest pour passer derrière un front qui nous arrive dessus avec un système un peu venté, engagé, avec un peu de mer. Derrière le front, on va toucher du vent de nord-ouest qui pourra nous faire glisser vers la Isla Sisarga Grande dans 15 nœuds et de la mer », déclarait quelques minutes avant de quitter le ponton. Avant d’ajouter : « On traversera ensuite le golfe de Gascogne jusqu’à Royan. Il n’y a pas trop d’incertitude au début, peut-être un peu à la fin avec des nuages, peut-être un peu d’orage. Une belle étape en perspective ! L’objectif est d’essayer de naviguer un peu propre, un peu moins risqué que ce que j’ai fait sur la première, de rester plus centré. Ça ne m’empêchera pas de choisir mon côté. J’irai un peu moins loin dans les options et ça devrait amener un résultat satisfaisant à la fin. »

La première nuit devrait donc être plutôt calme pour les solitaires en avant d’un front froid qui les propulsera jusqu’à la Isla Sisarga Grande, où ils sont attendus normalement lundi pour le coucher du soleil.

Source : A Dubaele