Top départ demain à 12h30 (16h30 heure métropole) de la première Route des Terre-Neuvas, une course ultra-engagée

Du vent léger pour le départ de la Route des Terre-Neuvas et les premières 48h de course, avant de glisser pleine balle vers la Bretagne. Avec 3 équipiers, plus un mediaman/woman pour raconter l’épopée, les Ocean Fifty seront menés à fond. Rien à voir avec une transat en solitaire ! Sur la Route des Terre-Neuvas entièrement dédiée aux Ocean Fifty, les bateaux vont dévaler les pentes des dépressions, les trois équipiers permettant d’assurer une veille permanente, se reposer un peu, barrer, manœuvrer. En moins de 6 jours, ils devraient franchir la ligne d’arrivée devant la baie de Saint-Brieuc.

 

Crédit : V Olivaud

Paroles de skippers avant le grand départ demain

Mathieu Perraut, Inter Invest : « Ma première transat en multicoque »

« On commence à affiner les fichiers météo. Il y aura probablement un peu de jeu avec des routes potentiellement différentes. Le départ se fera dans du vent léger. Il faudra positionner le curseur au bon endroit entre la tactique et la stratégie. Je suis curieux de faire cette transat, je n’ai pas beaucoup d’expérience sur ce bateau-là, ce sera ma première transat en multicoque. Antoine (Carpentier) et Kevin (Bloch) sont des bons marins, ils savent mettre le curseur au bon endroit. Je pars serein. »

Francesca Clapcich, Upwind by MerConcept : “Rester fraîches jusqu’au bout !”

« C’est intéressant comme conditions météo. Les premières 24h seront peu ventées, il faudra être concentrées. Après, ce sera plus classique avec une navigation rapide, et une zone transition météo à la fin. Il faudra rester fraîches jusqu’au bout pour prendre de bonnes décisions jusqu’à l’arrivée. Ce sera vitesse et positionnement, et pas seulement aller vite tout droit. Notre bateau n’est pas très ergonomique, il faudra bien se préserver avec Anne Claire (Le Berre) et Elodie-Jane (Mettraux). On est prêtes ! »

Sébastien Rogues, Primonial : « On mènera les bateaux à 100% de leur potentiel »

« On aura entre 15 et 22 nœuds sur l’Atlantique, donc ce sera très engagé. Je m’attends à une transat avec beaucoup d’implication. Le rythme sera effréné sur chacun des trimarans. Physiquement, ce sera très engagé, car à trois équipiers,on mène les bateaux à 100% de leur potentiel. Stratégiquement, il n’y aura pas de grands coups météo à jouer, plutôt des petits positionnements qui pourront faire la différence. Le cyclone Ernesto se désagrège au fur et à mesure, mais il faudra y prendre garde. Il ne faudra pas casser dans les premières 48heures de course. »

Laurent Bourguès, Mon Bonnet Rose : « C’est déjà une victoire pour nous d’être à Saint-Pierre et de prendre le départ »

« On a fini les ennuis techniques ce matin, il reste une phase de ponçage et de finition. Après, on se penchera enfin sur la course qui part demain ! Heureusement, l’équipe est au top pour prendre le relais sur l’avitaillement et les autres choses à faire. On va sortir du chantier et se reconnecter en mode sportif. C’est déjà une victoire pour nous d’être à Saint-Pierre, car c’est compliqué financièrement. Nous sommes super contents d’être là. Avec Clément (Giraud) et Jay (Thompson), deux super copains et excellents navigateurs, je pars en pleine confiance. »

Luke Berry, Le Rire Médecin – Lamotte : « On devrait mettre 5 à 6 jours »

« On devrait mettre 5 à 6 jours. La situation météo n'est pas très claire pour l'instant, mais c'est plutôt une route directe avec éventuellement une variante plus au nord. La météo évolue d'heure en heure. On va avoir 24 h de vent un peu mou puis du portant moyen et fort jusqu'à l'arrivée. Le bateau marche bien au portant dans le vent moyen. L'objectif est d'arriver de l'autre côté et de se battre avec les bateaux de notre génération, se maintenir dans le top 5 au classement général du championnat et si on peut attraper un bateau neuf, ce sera bien. »

Erwan Le Roux, Koesio : « Il faudra être devant dès le début ! »

« Pour l'arrivée, les modèles diffèrent. Il y en a un qui offre même un nouveau départ à Bréhat, dans ce cas, on pourrait tous arriver groupés ! J'ai fait le choix devenir à Saint-Pierre en équipe réduite, nous partons en course avec l'équipage du convoyage, aucun membre de l'équipe n'est venu en avion. Nous voulions vraiment limiter notre impact environnemental. Une des pistes de la réduction de notre impact est d'utiliser les ressources et les compétences locales. Ce que nous avons fait. Je ne regrette pas ce choix car nous avons fait de très belles rencontres et vécu de grandes émotions. »

Source : C Concetti