Abandon de Louise Acker sur la Solitaire du Figaro, "La quille du bateau a talonné, ce qui m’a fait pivoter et toucher les cailloux avec le côté du bateau"

 

Louise Acker (Région Bretagne – CMB Océane) a signifié à 2h24 à la Direction de Course de la Solitaire qu’elle avait talonné assez fort sur Biéroc, devant le cap Lévi (nord Cotentin), dans la nuit de dimanche à lundi. La figariste, qui évoluait à 6 nœuds dans des conditions clémentes et pointait en 23e position, va bien. Cette dernière, qui a affalé les voiles et déplombé le moteur de son bateau, fait route vers Cherbourg. Des dégâts structurels la contraignent à l'abandon mais aucune voie d'eau n'est déclarée.

Crédit : A Courcoux


La skipper de Région Bretagne-CMB Océane est arrivée à Cherbourg ce matin. Suite aux dégâts occasionnés sur le Figaro Bénéteau lors du choc, il était impossible pour la navigatrice de poursuivre cette première étape qui mène la flotte jusque Gijon en Espagne. À Cherbourg, Louise a pu constater des dommages importants qui nécessitent de faire expertiser le bateau. Le chantier de remise en état du Figaro Beneteau ne permet pas d'être dans les délais pour rejoindre la course lors des prochaines étapes.

En concertation avec le Pôle Finistère Course au Large et ses partenaires de la Région Bretagne et du CMB, la skipper a donc pris la difficile décision de se retirer de la Solitaire du Figaro Paprec 2024. « L’incident est arrivé au nord du cap Lévi. Nous naviguions au près dans une dizaine de nœuds avec une mer plutôt plate. On se cachait du courant et j’étais positionnée sous le vent d'un autre bateau, j’étais focalisée sur lui. Je savais qu’il y avait des cailloux dans la zone, mais quand j’ai viré, c’était trop tard. Je n’ai pas eu le temps d’abattre. La quille du bateau a talonné, ce qui m’a fait pivoter et toucher les cailloux avec le côté du bateau. J’ai entendu craquer mais je ne savais pas vraiment d’où cela venait. Dès que ça a tapé, j’ai démarré le moteur pour sortir en marche arrière, affaler les voiles et prévenir la direction de course. Au vu du bruit lors du contact, il était plus prudent de rentrer à Cherbourg. Je suis arrivée dans le port en fin de nuit ce matin. Nous avons sorti le bateau cet après-midi pour évaluer les dégâts, nous sommes maintenant en attente de l’expert qui doit décider de la suite des opérations. Ce qui est sûr, c’est que je ne pourrai pas m’aligner au départ d’une autre étape de la Solitaire avec les dommages relevés sur le bateau. » a expliqué Louise, très émue à l’idée de devoir renoncer à l’épreuve pour laquelle elle se préparait avec l’équipe du Pôle depuis plusieurs mois.

Source : Effets Mer