Victoire de Romain Van Enis à Horta sur la Les Sables Les Açores, Alexandre Demange et Marie Gendron complètent le podium

 

Ce samedi 27 juillet à 12h13 (heure de Paris), Romain Van Enis (969 – Be Sailing) est arrivé à Horta, bouclant ainsi les 1 270 milles de la première étape de la Les Sables – Les Açores – Les Sables en première position chez les Proto (avant jury). ITW

Crédit : V Olivaud


Que ressentez-vous après cette belle victoire d’étape ?

« Avant la vacation d’hier, je ne savais pas du tout que j’étais en tête. Durant la course, je ne voulais pas connaitre le classement, seulement me concentrer sur ma course. A la fin, j’ai essayé une option en passant au nord de Sao Miguel. Je me suis demandé ce que ça allait donner. Lorsque j’ai découvert que j’étais premier, ça a vraiment été la bonne surprise. Franchement, je ne m’y attendais pas du tout mais j’ai gardé la tête froide. Je me suis dit qu’un pointage établit par rapport à la distance au but, ça ne voulait pas forcément dire grand-chose, que les copains plus au sud pouvaient faire une route plus directe que moi. Je savais par ailleurs que Carlos (Manera Pascual) s’était arrêté à La Corogne pour des problèmes de quille mais j’ignorais que Julien (Letissier) avait abandonné lui aussi. J’avais un doute. Je pensais qu’il était devant et qu’il s’était envolé. Je ne pensais vraiment pas être premier. Je n’étais pas là pour ça. Mon but était avant tout de venir à Horta en bateau et prendre un maximum de plaisir sur l’eau. Cela a été le cas et avec cette victoire en prime, le plaisir que je ressens aujourd’hui est infini ! »

Comment avez-vous vécu la course ?

« On a très vite été dedans avec un passage de front dès le lendemain du départ. Dans ce vent fort, je n’étais pas super à l’aise. Le bateau accélérait super fort et avec les foils, au vent travers et avec la houle de face, j’ai préféré ralentir un peu. Quand j’ai vu que quelques Série me rattrapaient, j’ai quand même accéléré un peu mais le but, pour moi, était de ne pas casser le bateau. Au Portugal, pareil, ça allait super vite. Les vagues faisaient surfer les bateaux à des vitesses hallucinantes. Ça allait à plus de 20 nœuds sans rien demander. J’ai fait une demi- journée sous gennak parce que je n’avais pas envie de tout péter. La course a vraiment été super intense même si la fin a été un peu plus cool et assez agréable. »

Quid de la dernière nuit, dans la molle ?

« Ça a été un peu dur mentalement, j’avoue. Après avoir écouté le pointage, je savais que j’avais un truc à jouer. Ça m’a mis un peu de pression. J’ai tenté une option au nord parce que ça me faisait peur d’aller dans le dévent des îles. Je ne voyais personne à l’AIS. Je n’avais aucune idée d’où étaient les autres depuis l’atterrissage sur Sao Miguel. En fin de nuit, j’ai entendu la voix d’Alex (Demange) à la VHF. Il communiquait avec Marie (Gendron) mais je n’entendais pas ses réponses à elle. Il lui disait qu’il me voyait mais, de mon côté, je ne savais pas si j’étais devant ou derrière lui. Ce matin, je l’ai découvert à l’AIS. J’ai vu qu’il était dans le canal entre Sao Jorge et Pico. J’ai pensé qu’il était fou de passer par là et constaté qu’il n’avançait pas très vite. J’ai pensé que c’était parfait pour moi ! »

Cette victoire d’étape fait suite à un excellent début de saison pour vous. Un début de saison avec seulement des podiums…

« Oui et c’est juste magique ! Je vis un rêve ! J’ai pris beaucoup de plaisir sur cette étape entre Les Sables d’Olonne et Horta. Au final, j’ai l’impression d’avoir passé une grande journée en mer. C’est passé hyper vite et c’est vrai que ça a été assez rapide puisque j’ai passé moins de huit jours en mer. Je suis certainement un peu fatigué mais dans l’instant, il y a beaucoup d’excitation. Au large du Portugal, ça a bien tapé dans les vagues. J’ai pris quelques coups sur la tête. Il faut que je vérifie le bateau mais je n’ai vraiment pas eu de soucis. Depuis le début de la saison, il ne me déçoit pas. Je n’ai jamais rien cassé. »

Podium Proto connu

Dans l’ordre (avant jury) : Romain Ven Enis (969 – Be Sailing), Alexandre Demange (1048 – DMG MORI Sailing Academy 2) et Marie Gendron (1050 – Léa Nature). Ces trois-là ne se sont quasiment pas quittés d’une semelle pendant la course, hormis à la fin, au moment de l’atterrissage sur les premières îles de l’archipel Portugais. L’un a opté pour une trajectoire nord et les deux autres pour une route sud. Pour finir, tous sont arrivés en l’espace de moins de cinq heures marquant ainsi de précieux points avant l’étape retour.


 

Source : A Bargat