Skipper remplaçant de Charlie Dalin sur le Vendée Globe, Lois Berrehar prendra le départ de sa 6e Solitaire cette été

A 30 ans, Loïs Berrehar va participer cet été à sa 6ème Solitaire du Figaro. Après un podium en 2023, le skipper MACIF est l’auteur d’un joli début de saison et occupe la 3ème place du championnat de France élite de course au large. Pour le prochain Vendée Globe, Loïs est aussi skipper remplaçant de Charlie Dalin.

Crédit : Disobey - Macif


Comment s’est déroulé ce début de saison ?

Le début de saison a été dense puisque nous avons enchaîné trois courses en quelques semaines. C’est un bloc assez compact, c’est bien car c’est assez fidèle à ce que l’on peut retrouver sur La Solitaire. J’ai réussi à conserver de la fraicheur jusqu’au dernier parcours côtier. Je me sentais à l’aise avant d’aborder Le Havre. J’avais envie de tenter des choses et de prendre des risques. Au final, j’ai peut-être perdu des points bêtement. Je suis juste un peu déçu par le classement sur « la Le Havre Allmer Cup ». J’ai commis une petite erreur sur le offshore. C’est un parcours avec des passages techniques et j’étais bien placé en début de course. J’étais dans le groupe de tête et nous avons laissé les retardataires s’échapper. Ils ont pris une autre option et ils ont eu raison car ils sont passés devant. J’ai ensuite réussi à me refaire en longeant les côtes anglaises pour récupérer quelques points. Au final, les écarts ne sont pas si importants. Il n’y a rien d’alarmant ou de catastrophique.

Tu occupes la troisième place provisoire du championnat de France de course au large, c’est une satisfaction ?

Je suis plutôt content même si je préfèrerais être un peu plus haut sur le podium du championnat de France ! En début de saison, j’ai réussi à gagner deux parcours offshore et réaliser deux podiums. Je le sentais cet hiver, que j’étais en forme.

Le championnat de France est un objectif important ?

Sur le championnat de France, j’ai manqué de réussite en 2022 et, l’année dernière, je ne me suis pas concentré dessus. C’est pour ça que, cette année, je veux réussir à faire un bon classement car c’est le reflet de la régularité. C’est un objectif important et, maintenant, c’est sur La Solitaire que cela va se jouer.

Comment abordes-tu La Solitaire ?

Ce mois-ci, je vais mettre le Figaro en stand-by pour trouver de la fraicheur. Je ne vais pas faire la course fin juillet à Lorient car je veux me concentrer sur moi et sur mon bateau. Je veux aller au fond des choses dans chaque domaine.

Tu es le remplaçant attitré de Charlie Dalin sur le Vendée Globe. Comment cela se passe-t-il ?

J’essaie d’être le plus disponible possible car la saison Figaro est déjà bien remplie. Je me prépare pour être dans les conditions de prendre le départ si Charlie à un problème. Bien sûr, le but est de ne pas être mis à contribution ! Je n’ai pas la prétention d’atteindre le niveau de Charlie, je n’aurais jamais son niveau de jeu mais j’espère être au moins capable de prendre le bateau.

C’est une source de fierté ?

C’est une belle marque de confiance de la part de mon partenaire MACIF. C’est plus que de la fierté, c’est un vrai plaisir. Le bateau est incroyable et l’équipe est géniale. C’est très formateur de pouvoir naviguer avec Charlie, c’est encore de l’expérience que j’accumule. Aujourd’hui, je n’ai pas pu faire beaucoup d’entraînements avec lui mais j’aurais plus de disponibilités après La Solitaire. Ce n’est pas la première fois que je fais de l’IMOCA mais celui-ci est très technologique. Je ne connais pas les autres bateaux mais c’est un des meilleurs bateaux de la flotte. Je ne sais pas encore comment se passera le départ du Vendée Globe pour moi mais c’est beaucoup trop loin.

Mon objectif, c’est La Solitaire et je me concentre là-dessus. J’y mets toute mon énergie.



Source : M Honoré