Rendez-vous pris pour la deuxième édition de l'Arkea Ultim Challenge en 2027, Charles Caudrelier : "nous cherchons l’adrénaline des régates"

 

Il s’agissait d’un tournant. Pour la première fois dans la discipline, six skippers se sont mesurés à bord de multicoques, autour du monde, en course, en ULTIM et en Solitaire. Pour tous ceux qui ont suivi l’ARKEA ULTIM CHALLENGE - Brest depuis la terre cet hiver, il reste des images plein la tête. « Avant que la course ne débute, les questions et les doutes étaient nombreux à propos de la capacité de ces ULTIM à réaliser ce challenge inédit, explique Guillaume Rottée, le directeur de course. Force est de constater qu’ils ont répondu présent puisque cinq des six skippers engagés sont parvenus à rallier la ligne d’arrivée. C’était un pari technique aussi et, grâce au travail de fond réalisé par chaque équipe sur ces bateaux éprouvés, il a été réussi. » Soirée de clôture cette semaine, les skippers reviennent sur cette première édition. 

Crédit : V Curutchet


Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : " Quand je suis arrivé au sein du Gitana Team en 2019, l’équipe avait eu cette audace de concevoir et de mettre au point le premier multicoque de course au large capable de voler en haute mer. Mener le Maxi Edmond de Rothschild était un challenge énorme pour moi et je rêvais de Route du Rhum et de tour du monde. Cinq ans plus tard, je suis un skipper comblé avec ces deux lignes extraordinaires de plus à mon palmarès et celui du Gitana Team. Remporter cette première course autour du monde des ULTIM était la consécration d’un projet et de toute une équipe, c’est pour cela que c’était si fort. Personnellement, je garde en tête un moment d’émotions vraiment particulier sur ce tour du monde, avec le passage en tête du cap Horn et cette chance d’être le premier skipper d’un bateau volant à doubler ce cap mythique. Nous sommes des compétiteurs et nous cherchons l’adrénaline des régates mais c’est aussi pour des moments comme celui-là que je fais mon métier. "

Thomas Coville, Skipper de Sodebo Ultim 3 : " Nous avions tellement rêvé de cette course autour du monde. Avec les cinq autres marins, nous pouvons dire que nous avons été les pionniers d’une ère nouvelle avec ces bateaux incroyables. Ce tour du monde à bord de Sodebo Ultim 3 a été un engagement et un dépassement de soi intense. Je retiens le regard des gens à Brest le jour de mon arrivée : d’abord mon équipe technique, ma famille, mon partenaire et puis le public… Cette émotion est imprégnée dans ma mémoire. "

Tom Laperche, Skipper du Trimaran SVR-Lazartigue : " L' ARKEA ULTIM CHALLENGE - Brest est une course hors du commun, un souvenir incroyable d'avoir pu participer à ce premier tour du monde en course en solitaire avec le trimaran SVR-Lazartigue. Ce départ de Brest restera un grand moment ! Évidemment c'est décevant de s'arrêter après une descente de l'Atlantique magique mais cette course m'a convaincu que naviguer en solitaire sur ces trimarans à l’échelle de la planète est extraordinaire et passionnant et j'ai déjà hâte de recommencer dans quelques mois en équipage pour voler autour du monde ! "

Armel Le Cléac’h, Skipper du Maxi Banque Populaire XI : “ Ce tour du monde a été une vraie aventure pour moi . Cela ne s’est pas déroulé comme je l’imaginais mais j’ai énormément appris ainsi que toute l’équipe qui m’accompagne. Je remercie encore le public très présent au départ et à l’arrivée de ce premier tour du monde en solitaire en ULTIM !

Anthony Marchand, Skipper d'Actual Ultim 3 : " Nos Ultims sont faits pour naviguer sur un parcours autour du monde ! Encore aujourd'hui, 4 mois après mon arrivée, je me souviens de chaque bricolage, chaque événement, chaque situation météo. Je n'ai que de très beaux souvenirs... Les moments difficiles se sont transformés en aventure humaine très forte avec le team. C'est une véritable réussite humaine et sportive que l'on partage avec le team. "

Éric Péron, skipper de l’ULTIM ADAGIO : " Cet ARKEA ULTIM CHALLENGE - Brest est une expérience inoubliable. Une première édition qui nous a permis de partager une émotion extrême avec notre équipe, nos proches, nos partenaires et des milliers de personnes. En réalisant ce tour du monde, j’ai l’impression de m’être accompli en tant que marin. C’est un projet qui compte particulièrement dans une vie. Toute cette énergie autour de moi et de ce projet, c’est grisant et ça ne donne envie que d’une chose : y retourner. J’étais en solitaire mais ce que je retiens avant tout, ce sont toutes les personnes engagées avec lesquelles on a vécu une super aventure humaine. Donc y retourner, oui, avec un partenaire qui souhaiterait s’engager à mes côtés sur la durée, et avec la même envie de partager avec un maximum de monde. "

L’organisateur et l’ensemble des partenaires donnent ainsi rendez-vous pour la deuxième édition, en 2027, pour continuer d’écrire l’histoire de ces pionniers et de ces passionnés que rien n’arrête.

Source : F Quiviger