Ca repart pour le Tour Voile, Sophie Faguet : "Il va falloir être inspiré", en route pour Saint-Cast-le-Guildo

 

Les 14 équipages du Tour Voile se sont élancés à 12h05 pour leur dernière Grande Course de 160 milles, reliant La Havre à Saint-Cast-le-Guildo. Les étraves des Figaro Beneteau 3 font désormais route vers la Bretagne. Cette dernière étape s’annonce riche en suspense et en surprises.

Crédit : JM Liot


« La topographie des lieux est assez claire dans ma tête, je sais quels endroits sont vraiment dangereux et mal cartographiés, notamment à la pointe de Barfleur, constate Sophie Faguet, skipper de Projet de l’Arche au Havre. Les îles anglo-normandes sont un terrain de jeu où nous allons souvent, mais nous ne sommes pas les seuls. Une fois le Cotentin passé, le jeu sera mieux défini. »

Le vent, annoncé très faible sur la pointe du Cotentin, incitait ce matin la flotte à réfléchir à un plan d’attaque avant le départ. « Il est question de mouillage pour se protéger du courant, explique Pernelle Michon, à bord de Centre Excellence Voile – Secours Populaire 17. Nous croisons désormais les doigts pour ne pas l’avoir face à nous en passant vers Barfleur. Ça se jouera aux alentours de minuit. C’est là où est notre petit flou. » Sophie Faguet confirme que cette course risque de ne pas être une mince affaire. « Il va falloir être inspiré et compter sur notre chance. Rendez-vous à l’arrivée pour voir ce que ça a donné. Il faut tout donner sur le dernier offshore. »

Une course à coefficient 3

À l’incertitude s’ajoute une pression supplémentaire pour les leaders du classement général provisoire. Actuellement en tête, Projet de l’Arche au Havre devrait scruter ces prochaines 24h sont tableau arrière. « Il va falloir aller vite, ajoute Sophie Faguet. Nous ne partirons pas seuls de notre côté, sauf si les autres prennent une décision qui ne nous semble pas justifiée, mais ils sont aussi très malins. Il est hors de question de les laisser partir seuls. Les conditions étant tellement incertaines, la route directe va pas mal primer. Et dans ce jeu-là, ce sont des petits décalages que feront la différence. »

Après un bon départ en milieu de journée sous le soleil havrais et dans du petit temps, les navigateurs vont devoir faire preuve de patience et d’adaptation, certainement les maîtres-mots de cette Grande Course, car dans ces conditions, rien n’est joué.

Source : J Cornille