Dernière transatlantique du calendrier avant le plus connu des tours du monde, la New York Vendée - Les Sables d’Olonne a tenu toutes ses promesses. De la statue de la Liberté au chenal des Sables d’Olonne, les skippers ont offert un spectacle riche en rebondissements.
Crédit : JL Carli
Rayonnement international
C’est l’épilogue d’une aventure qui a commencé de l’autre côté de l’Atlantique. À New York, l’événement a contribué à populariser la discipline à un public plus large et à faire rayonner la Vendée et ses entreprises lors de la Vendée Liberty notamment. Cet objectif d’internationalisation était déjà bien engagé avant même le top départ, puisque le plateau sportif comportait près de 50% d'internationaux.Pour la première fois, un départ de transatlantique en IMOCA a été donné au large, à plus de 90 milles des côtes. En cause : la volonté de préserver au maximum les écosystèmes et la faune marine. De plus, des zones de protection de la biodiversité marine avaient été déterminées au nord de la côte Est et autour des Açores.
Une course riche en rebondissements
Le cadre étant posé, place à la course. S’il était difficile au départ d’anticiper les phénomènes météo, ceux-ci ont causé bien des tourments aux skippers. Après un départ avec un vent très léger, des conditions erratiques et des grains ensuite, les skippers ont tous buté contre un front. Tous, sauf Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) et Boris Herrmann (Malizia – Seaexplorer) qui ont cravaché « mètre après mètre » dixit Dalin avant de s’échapper. Le Normand a ensuite déroulé jusqu’à l’arrivée pour s’offrir sa première victoire en solitaire dans une transatlantique en IMOCA. L’Allemand, lui, s’est élancé au Nord toute, a d’abord douté puis allongé la foulée jusqu’à l’arrivée en décrochant la 2e place.Derrière, il a fallu se résoudre à être exclu de ce match, se fixer de nouveaux objectifs, se remobiliser en se rappelant que la course au large est toujours une affaire d’adaptation. Dans cette course dans la course, Sam Goodchild (VULNERABLE) a démâté, Jérémie Beyou (Charal, 3e) a trouvé des ressources insoupçonnées, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil, 4e) a impressionné et Samantha Davies (Initiatives Cœur,6e) n’a jamais rien lâché au point de dépasser Yoann Richomme (Paprec Arkea, 7e) juste avant l’arrivée. Par ailleurs, hormis Sam Goodchild, tous les participants ont pu boucler la course dans les délais, à l'image des nombreuses arrivées d'hier. Un exploit en soi, qui démontre une nouvelle fois la fiabilité des bateaux après ce parcours de qualification pour le Vendée Globe.
Si la New York Vendée était aussi attendue, c’est qu’elle faisait office de répétition générale pour le Vendée Globe. Un constat valable pour l’ensemble des équipes de l’organisation, mais aussi pour les skippers. L’enjeu était de taille puisque leur participation permettait pour certains de finaliser leur parcours de qualification en vue du tour du monde. Dans la « course aux milles » qui contribue notamment à les départager, 4 755 milles ont été comptabilisés pour chaque concurrent, excepté Sam Goodchild, qui a comptabilisé 3 113 milles avant son abandon.
Plus que jamais, la liste des 40 participants à la 10e édition du Vendée Globe se précise. Celle-ci sera dévoilée le 2 juillet prochain lors d’un point presse. À 149 jours du grand départ, le compte à rebours est lancé. Rendez-vous le 10 novembre prochain, pour la 10e édition du Vendée Globe.
Source : M Honoré