Yoann Richomme, l'homme à battre sur la New York Vendée, "Je crois que je préfère le format où on part directement"

Yoann Richomme, vainqueur des deux dernières transatlantiques du calendrier, aborde la New York Vendée avec motivation et sagesse. Avant de s’élancer à 90 milles des côtes ce mercredi à 20h (heure française), il revient sur ce départ atypique, sur son émotion en quittant New York et décrypte le début de la course.

Crédit : E Stichelbaut

« J’étais vraiment ému en quittant New York. C’est toujours un peu dur de quitter des personnes que l’on apprécie et des lieux dans lesquels on est bien pour se retrouver seul en mer. J’ai pu en profiter, redécouvrir la ville, faire des choses vraiment sympas… Je pars avec beaucoup de souvenirs, d’où l’émotion du moment. Le fait que le départ soit un peu loin, c’est plus difficile de se projeter sur la course. L’équipe technique a été bien présente jusqu’au bout et on a pu profiter d’une dernière vue sur Manhattan avant de filer vers le large. »

« Je crois que je préfère le format où on part directement : on a moins le temps pour cogiter. Après, ça va être une nuit relativement tranquille, je vais en profiter pour regarder un film tout en assurant une veille du bateau. Il avance à 6-7 nœuds, il y a peu de trafic sur zone donc ça devrait bien se passer ».

« Ça s’annonce extrêmement calme pendant la journée et la nuit suivante. Ce n’est jamais facile à négocier ces zones avec très peu d’air mais on va faire avec. Ça risque d’être un peu aléatoire mais le vent va finir par rentrer pour tout le monde et les écarts devraient être limités. Après le waypoint (défini dans le Sud par la direction de course), on devrait avoir plus de vent. On ira chercher un point de passage au Nord d’une dépression et essayer de trouver un trou de souris. »

« C’est très dur de se projeter sur la suite parce que la situation météo est encore très floue, j’ai rarement vu ça ! L’essentiel du jeu devrait néanmoins être déterminé par la position de l’anticyclone des Açores. S’il est trop haut, il faudra faire du près quasiment jusqu’à l’arrivée. S’il est trop bas, on devrait passer au-dessus et faire une semaine de portant. À 100 milles près, le curseur change donc la donne. Ça s’annonce très intéressant ! »



Source : I Delaune