Xavier Macaire et son équipage s'imposent sur la Niji40, "tout le temps au taquet" à bord du Class40 Groupe SNEF - ITWS

 

Xavier Macaire, Pierre Leboucher et Carlos Manera Pascual viennent de remporter la première édition de la Niji40, au terme d’une bataille navale de 14 jours 20 heures 6 minutes et 28 secondes. Partis de Belle-Ile-en-mer le dimanche 7 avril dernier à 13h, ils ont franchi la ligne d’arrivée à Marie Galante ce lundi 22 avril à 9h 06 minutes et 28 secondes (heure française). Le Class40 Groupe Snef aura parcouru 4 066,40 milles à une vitesse moyenne de 11,42 nœuds.


Crédit : JM Liot

Xavier Macaire : « Il ne fallait pas lâcher le morceau »

« Cette Niji40 était passionnante mais ne nous a laissé aucun répit ! Au niveau stratégique, technique, au niveau navigation ou encore fonctionnement à bord en équipage, tout était vraiment passionnant. On a été à fond tout le long de la traversée, avec des conditions plutôt engagées avec les deux dépressions dans le Golfe de Gascogne et aux Açores.

Nous avions vraiment pour objectif de faire les choses bien et d’être au top, pour gagner. Il ne fallait pas lâcher le morceau, ne pas rater un seul coup, être tout le temps dans le rythme. On n’a pas été en tête tout le long, mais on est toujours restés positionnés, à l’affût de la moindre opportunité. On réfléchissait sans cesse à notre stratégie, on réglait constamment le bateau pour maintenir une vitesse optimale. On a fait en sorte d’être toujours dans le match, prêts à attraper cette victoire.

Dans la dorsale, entre les deux dépressions, on a réussi à passer en tête à la faveur d’une belle vitesse et d’une belle trajectoire. On a su se positionner, garder le cap, pour saisir notre chance. Ensuite on creuse un peu notre avance jusqu’à avoir un petit matelas confortable. Il s’est amenuisé petit à petit, on n’était pas sereins sur la fin d’ailleurs. Mais on a réussi à tenir jusqu’à l’arrivée, dans la pétole, sur une mer d’huile.

C’était vraiment une belle bagarre avec l’équipage d’Acrobatica. Depuis le début (Groupe Snef et Acrobatica ont passé le waypoint Niji bord à bord, ndlr), ils ont été de rudes concurrents. On les a beaucoup surveillés, c’était un match de haut vol avec eux, c’était super. Ça oblige à être dessus tout le temps, on ne peut pas se reposer sur nos lauriers, on ne doit pas leur laisser de marge.

A bord, tout s’est super bien passé. Une bonne entente, une belle coordination. Avec Pierre on se connaissait déjà pour avoir participé à la dernière Transat Jacques Vabre ensemble, on a pu affiner notre fonctionnement. Et avec Carlos, c’était vraiment super ! Un personnage génial, hyper positif, enthousiaste, qui s’engage et se donne du mal. J’ai beaucoup apprécié de naviguer avec lui, je suis vraiment très content. On a fait un beau trio avec une bonne organisation, tout ça participe aussi à la victoire.
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Pierre Leboucher : « Un équipage solidaire »

« Je garde beaucoup de beaux souvenirs de cette Niji40. Le départ était vraiment chouette, on a fait un super start, un bon premier tour qui nous a bien mis dans le match avec un équipage au taquet direct.

La grosse tempête restera également un autre souvenir marquant. Voir de la mer aussi grosse, être obligé de lever le pied pour préserver le bateau et les bonshommes, alors que d’habitude on cherche toujours à pousser le bateau à 100%... Avant de pouvoir gagner, il faut arriver donc on a fait le choix de laisser passer le gros temps.

Je suis aussi très content de cette victoire car on a fait du près pendant 6 jours et ce ne sont pas les conditions idéales pour le Class40 Groupe Snef qui est plutôt typé pour le portant. Or on a réussi à en tirer le maximum, à bien se placer, à recoller tout le temps sur la tête de course. Et quand on a enfin eu du portant, on a pu creuser l’écart. Ça n’a duré que trois jours, donc je suis vraiment content car cela montre que l’on a bien mené le bateau au près.

L’équipage était super solidaire, on était tout le temps au taquet, tous sur la même longueur d’ondes. On n’a jamais lâché, on a toujours cherché à optimiser les trajectoires, la vitesse du bateau. Et tout ça dans la bonne ambiance ! C’était vraiment sympa de naviguer à trois avec Xavier et Carlos. D’autant que Carlos parle le français mais ce n’est pas sa langue maternelle, chapeau à lui, il s’est super bien adapté, il a relevé un sacré challenge !
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Source : J Cornille