Après plusieurs semaines de chantier cet hiver, les skippers IMOCA retrouveront la compétition avec un parcours très exigeant dans l’Atlantique Nord à l’occasion de The Transat CIC, dès le 28 avril. Un tracé idéal pour fiabiliser les bateaux et gagner en performance. Avec un départ de Lorient, là où sont basées de nombreuses équipes, et une arrivée prestigieuse à New York, tous les ingrédients sont réunis pour une course à part, aussi disputée que prestigieuse.
Une course mythique, un parcours exigeant, une bagarre à tous les étages, un départ « à domicile » pour la plupart à Lorient, une arrivée somptueuse à New York… The Transat CIC est un condensé de ce que l’on peut espérer de mieux pour les IMOCA qui en profiteront pour lancer leur saison 2024. Avec son parcours au cœur de l’Atlantique Nord, les concurrents se préparent à un combat rude et âpre alors qu’ils devront progresser essentiellement au près jusqu’à l’arrivée. En somme, c’est la course idéale pour se jauger, fiabiliser les bateaux et monter en puissance.
Qui succédera à Armel Le Cléac'h ?
The Transat CIC n’ayant plus été disputée depuis 2016, il s’agit donc de savoir qui succédera à Armel Le Cléac’h dans cette catégorie des IMOCA. Vainqueur il y a huit ans, quelques mois seulement avant de remporter le Vendée Globe, le navigateur de Saint-Pol-de-Léon avait posé une équation qui donnera forcément des idées à certains. Au rang des favoris de cette nouvelle édition, Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance). Vainqueur de la Rolex Fastnet Race l’an dernier, le Havrais avait dû faire l’impasse sur les deux transatlantiques fin 2023 et disputera donc sa première course en solitaire depuis la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. « Paradoxalement, The Transat CIC est nettement plus difficile pour l’organisme avec les nombreuses manœuvres à effectuer », a expliqué ce dernier. Face à lui, Yoann Richomme (IMOCA Paprec Arkéa) et Jérémie Beyou (Charal), respectivement 1er et 2e du Retour à la Base en décembre, semblent être eux aussi armés pour la victoire. Au rang des outsiders, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), Nicolas Lunven (Holcim-PRB), Boris Herrmann (Malizia-Seaexplorer) mais aussi Yannick Bestaven (MAITRE COQ V) pourraient jouer les trouble-fêtes, tout comme Justine Mettraux (Teamwork-Team Snef) et Sam Davies (Initiatives-Cœur).Justine et Sam font partie des quatre femmes présentes sur la ligne de départ avec Isabelle Joschke (MACSF) et Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence). Côté international, on compte dix skippers étrangers. Parmi eux, le Suisse Oliver Heer (Oliver Heer Ocean Racing) et l’Anglais James Harayda (Gentoo Sailing Team) qui disputeront leur deuxième transatlantique en solitaire et poursuivent ainsi leur apprentissage. Le match sera tout à la fois intense chez les foilers comme sur les bateaux à dérives droites, représentés par Benjamin Ferré (MONNOYEUR - DUO FOR A JOB), Guirec Soudée (Freelance.com) ou encore Louis Duc (Fives Group - Lantana Environnement) qui participera pour la troisième fois à The Transat CIC (2008 et 2016 en Class40). Pour les 33 skippers au départ, il y a donc à chaque fois une idée de progression, la volonté d’acquérir de l’expérience, de se donner sans compter tout en profitant d’un parcours iconique et d’une arrivée majestueuse.
Lors de The Transat CIC, aucun waypoint n’est prévu, ce qui laissera aux marins le soin de décider de leur trajectoire. La route la plus courte et la plus directe passe par le Nord en montant vers Terre-Neuve même si ce n’est pas forcément la plus rapide. Au programme donc : du près, des conditions plutôt inconfortables et la nécessité, surtout, de s’employer sans répit dans un sprint intense. Les premiers pourraient l’achever en l’espace de huit jours. De quoi promettre un sacré suspense et de belles émotions de Lorient jusqu’à New York !
Source : F Quiviger