"Le bateau est de nouveau safe", dixit Thomas Coville, Sodebo Ultim 3 repart en troisième position de l'Arkéa Ultim Challenge

 

Au petit matin (heure locale) à Hobart, Sodebo Ultim 3 est reparti en course à 22h36 heure française après 2 jours 2 heures et 39 minutes d’arrêt au stand. C’est une nouvelle histoire qui commence pour Sodebo Ultim 3 qui repart en troisième position de l'Arkéa Ultim Challenge à 3500 milles du leader le Maxi Edmond de Rothschild (Charles Caudrelier) et à 300 milles du Maxi Banque Populaire XI (Armel Le Cléac’h).


Crédit : V Curutchet


Thomas Coville au départ de Hobart : "Le bateau vraiment bien révisé, de nouveau « safe »"

« C’est le lever du jour sur la Tasmanie, je garderai de cet endroit un souvenir incroyable. Evidemment, ce n’était pas le projet de s’arrêter sur ce Tour du monde. On est au bout du monde. Après c’est l’Antarctique. Ça se ressent d’ailleurs dans la fraicheur. Il fait assez frais, on est dans l’été mais ça pique déjà un peu. Je sais que je vais bientôt aller dans du froid.

Ce matin, l’idée c’est de retourner dans la course, de retourner dans ce duel avec les autres autour de la planète sur Sodebo Ultim 3, sur un engin volant. Il est de nouveau avec des foils utilisables puisque depuis l’Atlantique Sud, on était handicapé, c’était très compliqué de les utiliser, en faisant beaucoup de manœuvres engagées sur le flotteur. En termes de sécurité, c’était vraiment la limite de ce qu’on était capable d’accepter ou de ce que j’étais capable d’accepter. On repart avec un bateau vraiment révisé. L’objectif pour l’équipe venue sur place était de remettre le bateau en sécurité, et puis à la moitié du Tour du monde on en a profité pour le re-fiabiliser.

Notre route passait juste à côté, donc on a profité de tous ces paramètres pour en faire une stratégie de « stop and go », de « box box ». Entre nous on a appelé cette escale l’opération « Box Box » (comme en sport automobile). On verra d’ici 2,3,4 jours… La météo est engagée pour repartir, on joue encore avec des systèmes dépressionnaires très violents et très difficiles. L’enjeu sera de passer entre la Tasmanie et le Sud de la Nouvelle-Zélande. Il y a une transition importante, radicale et difficile à faire. Avec la cellule routage qui me suit depuis la terre, ce n’est pas le choix le plus facile mais c’est le choix qui nous remet dans la compétition. Nos concurrents sont sur des routes très différentes en ce moment, c’est un peu disparate. On voit bien que la météo est difficile, complexe et que chacun tente avec ses atouts et ses choix d’en tirer le meilleur. On verra d’ici quelques jours comment les cartes se seront redistribuées.

C’est une nouvelle histoire d’une deuxième partie de Tour du monde qui démarre. Le bateau vraiment bien révisé, de nouveau « safe » et moi j’ai eu cette chance de passer presque 36 heures à me reposer donc ça compte aussi d’être frais. Je sais que ce qui m’attend est difficile et engagé. Il faut que je sois bien focus et concentré sur ce qu’on va faire. Depuis le début, on n’a pas été épargné par la météo. Il y aura encore de l’engagement, c’est technique, mais cette course c’est aussi l’aventure. La motivation est là, on va faire quelque chose d’engagé, ce demi-tour du monde devant nous va être encore plein de rebondissements, ça c’est sûr, il va falloir s’adapter, réagir, agir, décider… Rendez-vous à Brest !
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Source : A Bourgeois