Aux commandes de la flotte de l’Arkea Ultim Challenge depuis le 17 janvier, Charles Caudrelier avait imprimé une cadence très élevée et comptait hier plus de 3 500 milles d’avance sur ses plus proches poursuivants qui fait le dos rond au Nord de la Nouvelle-Zélande (pour Banque Populaire XI) et qui reprend la route après un pit-stop à Hobart (pour Sodebo Ultim 3). Avec l’appui et l’expertise de sa cellule de routage, le skipper du Maxi Edmond de Rothschild a pris hier soir la décision de mettre sa course sur pause pour une durée encore indéterminée. En effet, les conditions météorologiques attendues ce week-end aux alentours du cap Horn s’avèrent absolument incompatibles avec le passage du célèbre rocher, situé en Terre de Feu à l’extrémité sud de l’Amérique Latine. Explications
Charles Caudrelier : "Il y a une énorme dépression"
« Je savais que cette course allait être une aventure et bien ça se confirme. Le cap Horn ne veut pas nous laisser passer pour le moment ! Il y a une énorme dépression qui va se présenter devant nous et avec mes routeurs nous avons fait le choix d’être patients. Nous avons une belle avance et nous allons essayer de la conserver au maximum. C’est la première fois de ma vie qu’une telle situation m’arrive en course. C’est très frustrant bien sûr car le cap Horn est là ! En temps normal je pourrais y être en 2 jours. Mais il faut aussi relativiser par rapport à mes camarades derrière. Par rapport à la météo ou encore aux soucis qu’ils ont eus. J’ai un bateau et un bonhomme en pleine forme. Je garde le sourire et je reste positif même si je vais surement ronger mon frein en voyant les milles diminuer. Une semaine d’avance c’était peut-être beaucoup et pourtant c’est ce qui m’attendais là, mais le cap Horn avec plus d’une journée d’avance n’importe quel tourdumondiste en rêve et je pense que j’aurai plus que ça. »Source : Gitana SA