Première course autour du monde en solitaire, 6 Ultims au départ dimanche de l'Arkéa Ultim Challenge, arrêts autorisés

 

C’est l’histoire d’un rêve qui se réalise. Dimanche prochain, les concurrents de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE-Brest s’élanceront pour le premier tour du monde en maxi-multicoques, en solitaire. Ce challenge hors normes de réaliser un tour du monde d'Ouest en Est, par les 3 caps (Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn) est porté par 6 marins et leurs armateurs très engagés.

Crédit : V Olivaud

 
 
Pour les six hommes, Anthony Marchand (Actual Ultim 3), Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI), Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild), Thomas Coville (Sodebo Ultim 3), Tom Laperche (Trimaran SVR-Lazartigue), Éric Péron (ULTIM ADAGIO), c’est un incroyable dépassement de soi qui les attend. Dans l’histoire de la course au large, sept marins ont déjà réussi à tourner autour du monde en multicoque et en solitaire : Alain Colas, Olivier de Kersauson, Philippe Monnet, Ellen Mac Arthur, Francis Joyon, Thomas Coville et François Gabart ont réussi cet exploit en mode « record », à la différence de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE-Brest qui se court en course.

 

La confiance au rendez-vous

La fiabilité de ces géants des océans constitue l’un des enjeux majeurs de cette épopée. A quelques jours du départ, personne ne peut prédire lequel de ces marins d’exception sera le vainqueur mais ce qui est certain c'est que réussir cette circumnavigation autour du globe sera un exploit. Déjà un pari est tenu, celui de la confiance. Le niveau de préparation des teams est monté d’un cran ces dernières années et l’histoire récente le prouve. Ces grands multicoques ont prouvé lors des deux dernières transats leur capacité à effectuer le tour du globe. Les chiffres parlent d'eux mêmes. Sur la Transat Jacques Vabre Normandie-Le Havre comme sur la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2022, la totalité de la flotte ULTIM est arrivée à bon port. Ce taux de réussite, inimaginable il y a dix ans, prouve que les écuries de course d’excellence sont à la hauteur de l’enjeu.

Arrêts au stand

En cas d’avarie ou de motifs sérieux pour le bateau ou le skipper, le temps d’arrêt minimum pénalisant, imposé par le règlement est de 24h. Pendant toute la durée de la course, les équipes techniques seront prêtes à intervenir si nécessaire. Arrêt en course, que dit la règle ? « Les nombreux aléas que les skippers peuvent rencontrer et l’impératif de sécurité nous ont poussés à définir des règles si l’un d’entre eux est dans l’obligation de réparer, précise Guillaume Rottee, le directeur de course. Il convient de distinguer deux aspects : l’arrêt technique et l’escale technique. L’arrêt technique, c’est la possibilité pour le marin de s’arrêter, de jeter l’ancre, de se mettre à la cape sans aide extérieure. L’escale technique, en revanche, permet de s’arrêter et de bénéficier d’une aide extérieure dont celle de leurs équipes. La contrepartie de l’escale technique, c’est qu’elle doit durer 24 heures minimum, une procédure sera d’ailleurs mise en place pour le contrôler. À noter que si un skipper revient à Brest après le départ, cela ne sera pas perçu comme une escale technique, donc la règle des 24 heures ne sera pas en vigueur ».

Source : C Concetti