Cinq jours de course sur l’Arkea Ultim Challenge-Brest et déjà l’impression pour les six marins qui y participent que Brest est bien loin. « Il s’est passé tellement de choses depuis le départ », confirme Thomas Coville. Quatrième vendredi matin, Sodebo Ultim 3 continue sa route vers l’équateur dans des conditions que Thomas Rouxel juge « assez inhabituelles » pour l’Atlantique Nord à cette époque de l’année, avec un alizé quasiment inexistant et de nouveaux pièges à négocier sur la route. « Il y a actuellement une grosse molle (zone de vents faibles) au niveau du Cap Vert, donc l’idée est d’aller assez loin dans l’ouest pour l’éviter. Ensuite, la flotte devrait filer vite vers le sud, avant de rentrer dans le Pot-au-noir qui a l’air massif et pourrait bien redistribuer les cartes », analyse Thomas Rouxel.
Revenant sur ce début de course, ce dernier commente : « Ça a été cinq jours hyper intenses, avec un vent très instable, beaucoup de transitions, le passage de la grosse dépression… Malgré cela, les cinq premiers bateaux sont longtemps restés très proches. En ce moment, la flotte s’étire un peu, mais on constate que tous régatent avec acharnement. » Ce que confirmait cette nuit Thomas Coville en conclusion de sa note vocale : « C’est incroyable de vivre cette course planétaire sur des engins pareils. Je ne pensais pas qu’on serait aussi proches les uns des autres, par moments en duel, comme celui que j’ai vécu toute la journée avec Armel (Le Cléac'h). C’est extrêmement intense, il faut y mettre beaucoup d’énergie, de cœur et d’envie, mais ça rend la compétition fantastique. »
