Les arrivées s'enchainent à Lorient, presque tous à bon port, les IMOCA prennent place dans le port lorientais - Classement

Les arrivées du Retour à La Base se sont succédé au cœur de la nuit dernière (Nicolas Lunven, Holcim-PRB, 8e), dans la matinée (Isabelle Joschke, MACSF, 9e) puis dans l’après-midi avec Romain Attanasio (Fortinet – Best Western, 10e), 21 minutes devant Pip Hare (Medallia, 11e). Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence), Benjamin Ferré (Monnoyeur – Duo for a Job) et Alan Roura (Hublot), les solitaires enchainent les arrivées. Jusqu’aux derniers milles pourtant, les marins du Retour à La Base doivent rester vigilants, dans des conditions musclées où les risques sont omniprésents. Un seul mot d’ordre : ne jamais baisser la garde. ITW

 

Crédit : P Bouras

Isabelle Joschke : "Tout fonctionnait bien"

« Je partais sur le Retour à la Base dans l’objectif de valider des milles en vue du Vendée Globe. J’accusais quand même avec un cran de retard dû à la fatigue de mon arrivée tardive en Martinique. Je n’avais pas de réel objectif de classement mais, après la frustration de la Jacques Vabre, j’avais besoin de m’exprimer. J’avais envie de ce qui m’a manqué sur l’aller. Au fil des milles, je me suis rendu compte que tout fonctionnait bien et, en réussissant à me reposer dès que je le pouvais, j’étais bien d’attaque pour mener MACSF au maximum. Même en ayant été 13ème au classement, cela me convenait. Romain Attanasio et Pip Hare ont des bateaux plus rapides que le mien, alors être devant eux, c’est canon. Plus j’avançais, plus j’avais envie de me battre pour conserver cette place de neuvième. Je suis super fière de moi » 

Nicolas Lunven : "Naviguer dans des gammes de vent variées" 

« D’un point de vue sportif, au début j’étais plutôt bien dans le match. Au portant à haute vitesse, je me sentais moins à l’aise compte tenu de ma méconnaissance du bateau. J’ai donc fait le choix d’aller dans des endroits avec un peu de moins de vent pour prendre la mesure du bateau. Sportivement, j’ai donc lâché un peu le morceau par rapport aux premiers. En revanche, ça m’a permis d’aller naviguer dans des gammes de vent variées. À partir des Açores, quand un coup de vent est passé, j’ai décidé de faire une route sud. Je savais que j’allais perdre des places mais j’ai pu essayer des voiles et découvrir encore le bateau plutôt que d’aller naviguer dans 35 nœuds sous voilure réduite et apprendre moins de choses sur le comportement du bateau. Là, j’ai pu dérouler tout le jeu de voiles et toutes les configurations possibles » 


Thomas Ruyant : "c’était un peu décevant mais cela ne m’a pas affecté plus que ça"

"Deux transats coup sur coup, ce n’est pas facile. Morgan et moi avons mis beaucoup d’énergie, en nous dépensant sans compter, durant la Transat Jacques Vabre, sans penser à la transat à suivre. 10 jours pour récupérer, ce n’est pas beaucoup. Mais je suis content de ce Retour à la base, qui m’a permis de me mettre à nouveau dans la peau d’un solitaire. Malgré la déchirure de ma GV, j’ai pu observer pas mal de choses sur la vie à bord de ce nouveau bateau.
Cette avarie m’est arrivée tôt dans la course. La déchirure est survenue alors que je réparai mon souci de safran. J’étais revenu dans la course. J’allais vite. J’avais une carte à jouer. Mais je n‘ai pas lâché après la perte de ma GV. Je n’étais pas en mode croisière. J’ai fait avancer au mieux. Je ne m’en suis pas trop mal sorti. Dans la foulée du record, c’était un peu décevant mais cela ne m’a pas affecté plus que ça."

Clarisse Crémer : "Je suis heureuse d'avoir engrangé des milles"

"Enfin, je suis arrivée ! C'était ma première course en solitaire sur ce bateau et ça fait du bien d'être de retour. Ça a été intense dès le départ, en quittant la Martinique nous étions aux prés, sous la chaleur, puis l'état de la mer s'est dégradé alors que nous remontions tous à vive allure vers le nord de l'Atlantique, ça devenait de plus en plus inconfortable à bord – mais c'est à prévoir sur ces bateaux. La bonne nouvelle, c'est que cette course en solitaire m'a permis d'en apprendre davantage sur mon bateau. Bien sûr, j'ai eu quelques soucis à bord, certains plus embêtants que d'autres – mon J2 par exemple ou les portes du cockpit laissent entrer de l'eau, donc c'était difficile de rester au sec… - mais rien qui m'ait empêché de continuer. Je suis heureuse d'avoir validé cette course qualificative pour le Vendée Globe 2024 et d'avoir engrangé des milles."

CLASSEMENT RETOUR À LA BASE

1- Yoann Richomme (Paprec Arkéa) en 9j 0 h 3 min 48 s
2- Jérémie Beyou (Charal) à 5 h 49 min 43 s
3- Sam Goodchild (For The Planet) à 7 h 39 min 33 s
4- Boris Herrmann (Malizia - SeaExplorer) à 19 h 58 min 53 s
5- Damien Seguin (Groupe Apicil) à 22 h 52 min 05 s
6- Samantha Davies (Initiatives Coeur) à 1 j 0 h 32 min 41 s
7- Louis Burton (Bureau Vallée) à 1 j 4 h 29 min 23 s
8- Nicolas Lunven (Holcim - PRB) à 1 j 11 h 25 min 06 s
9- Isabelle Joschke (MACSF) à 1 j 17 h 8 min 35 s
10- Romain Attanasio (Fortinet - Best Western) à 1 j 21 h 16 min 16 s
11- Pip Hare (Medallia) à 1 j 21 h 37 min 26 s
12- Clarisse Crémer (L'Occitane en Provence) à 2 j 4 h 29 min 36 s
13- Benjamin Ferré (Monnoyeur - Duo for a Job) à 2 j 7 h 30 min 54 s
14- Conrad Colman (Mail Boxes Etc.) à 2 j 9 h 26 min 54 s
15- Alan Roura (Hublot) à 2 j 10 h 35 min 11 s
16- Arnaud Boissières (La Mie Câline) à 2 j 14 h 55 min 14 s
17- Thomas Ruyant (For People) 2 j 15 h 55 min 58 s
18- Kojiro Shiraishi (DMG MORI Global One) à 2 j 16 h 7 min 54 s
19- Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) à 2 j 18 h 32 min 12 s
20- Tanguy Le Turquais (Lazare) à 3 j 0h 3 min 12 s
21- Sébastien Marsset (Foussier - Mon Courtier Énergie) 3 j 0 h 34 min 11 s
Source : Tide Am