Grand-voile déchirée sur For People, Thomas Ruyant encaisse les coups durs sur cette transat Retour, "Je navigue à plat"

Quelques soucis techniques ont stoppé net la magistrale envolée de For People ! C’est d’abord le hook de safran, qui en refusant de s’ouvrir, déclenchait le découpage d’une partie du pont par un bout en surtension. Thomas Ruyant procédait immédiatement à la réparation, calfeutrant les trous et sécurisant son système de barre. FOR PEOPLE empannait alors brutalement dans une survente. Bilan : une grand voile déchirée et totalement inutilisable !

Crédit : Th Ruyant


Un peu de repos, beaucoup de réflexion avec les équipes à terre de TR Racing, et Thomas procédait à quelques manœuvres de sécurisation. Car le skipper Nordiste, nominé à l'élection du Marin de l'année avec Morgan Lagravière, demeure bel et bien en course. Ses espoirs de victoire, sa quatrième en autant de transats disputées depuis 2021, se sont certes évanouis, mais le marin ramène en course son voilier à sa base.

Il va pour cela combiner selon la météo, force et direction du vent, ses différents gennakers. Cela lui permet d’avancer à près de 15 noeuds sur la route, dans le fort vent de Sud Ouest qui continue de propulser la flotte. Cette Transat en solitaire s’avère décidément plus riche humainement et techniquement que prévu. Fort d’un nouveau record (toujours sous la menace d’une nouvelle performance de l’un ou l’autre des rapides protagonistes de la course), Thomas expérimente une nouvelle manière de naviguer, certes peu enviable, mais que le Dunkerquois, qui en a vu d’autres et de plus copieuses notamment lors de son premier Vendée Globe, utilise pour une nouvelle fois faire preuve de ressources mentales décidément hors norme.

Thomas Ruyant : "J‘ai bien sécurisé le mât avec les bastaques"

« Je suis toujours en course et je vais tout faire non seulement pour rentrer, mais pour conserver mon actuel classement (10ème). J‘ai bien sécurisé le mât avec les bastaques, car il n’est plus soutenu par la Grand-voile et toute la traction se fait par mes voiles d’avant. Dans les conditions actuelles, qui sont toujours soutenues avec le passage d’un nouveau front, j’avance bien. On verra ce qu’il en sera derrière le front, avec moins de vent. Je navigue à plat, avec les deux foils dans l’eau pour éviter de trop giter. Je veux finir! J’espère arriver mardi matin. »

Source : Th Ruyant