Route Nord pour Julien Villion, à bord de Teamwork : "Une fois qu’on fera cap au Sud, tout ce qui nous attend c’est que du bon"

 

La grande bataille entre les partisans de la route Nord et la route Sud atteint ce soir son climax en IMOCA. Rattrapés par la patrouille du Sud ces dernières 36 heures et pointant en sixième position en distance au but ce soir, Justine Mettraux et Julien Villion n’ont pas dit leur dernier mot. Après une nuit compliquée dans laquelle il a fallu grimper dans le mât et batailler contre des brises erratiques, ils s’apprêtent à affronter le dernier front de leur transat ce soir : « Pendant 2 à 3 heures, on attend 35 noeuds, 40 en rafales. Le bateau est prêt pour ça, Justine et moi, on se repose en attendant… On va serrer les dents une dernière fois pour passer ce front proprement. Une fois qu’on fera cap au Sud, tout ce qui nous attend c’est que du bon : de la vitesse, de la glisse et aller vite vers les Antilles. Le sommet n’est pas loin ! » écrivait à son team Julien Villion ce matin.

Crédit : G Gatefait



Derrière ce dernier front, l’anticyclone des Bermudes se reconstitue et va permettre au tandem de descendre à très belle cadence sur sa bordure, avec un bon angle pour terminer dans l’alizé. Les routages prédisent quasiment le match nul avec le groupe du Sud, où For The People et Paprec Arkea mènent toujours la danse devant un quatuor - de Charal à Malizia Sea Explorer- dont chaque membre peut encore espérer monter sur le podium. 

« Devant, ils sont intenables en vitesse » confessait à la vacation ce midi Benjamin Dutreux à la bagarre dans la deuxième groupe avec Prysmian, Fortinet Best Western, La Mie Câline et Hublot. Un groupe qui constate que l’alizé est plus fort que prévu sur les fichiers et cavale à longues enjambées au milieu des poissons volants en veillant les sargasses qui ont fait leur apparition sur l’Atlantique à leur longitude. Les retardataires pourraient trouver sur leur route d’ici 72 heures le groupe d’IMOCA à dérives emmené par Louis Duc et Rémi Aubrun (Fives Group-Lantana Environnement) qui pourrait s’inviter à la fête finale vers Fort de France, briguant des places traditionnellement trop chères pour les vieux IMOCA.

Source : TJV