Dimanche à 23 h 10 locale (lundi 04 h 10 heure de Paris), François Gabart et Tom Laperche ont franchi en deuxième position la ligne d’arrivée en baie de Fort-de-France de la 16ème édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. François Gabart et Tom Laperche n’ont pas manqué de panache mais n’ont rien pu faire face à la vitesse de leur adversaire au portant. C’est la troisième fois en trois courses transatlantiques depuis son lancement en 2021 que SVR Lazartigue termine à cette place d’honneur.
François : « Nous sommes à la fois heureux d’arriver ici, d’avoir traversé l’Atlantique mais un peu déçus parce qu’on aurait aimer gagner. On est tombé sur plus fort que nous. Je ne pense pas qu’on a loupé de coups stratégiques ou tactiques, mais ils allaient vite, très vite au portant, ils ont très bien navigué et ils méritent leur victoire. Il faut que l’on continue à progresser et j’espère que la prochaine, il la gagne ! (en désignant Tom)
C’est vrai que ça fait une longue série de deuxièmes places depuis 2018. Le côté positif c’est qu’à chaque fois, on n’est pas loin, on joue la gagne, c’est quand même sympa. Ça veut dire que tu fais de belles courses, tu n’es pas à côté de la plaque, tu t’amuses,… mais c’est encore mieux de gagner.
Tom : « Il y a deux ans, j’avais dit que j’avais adoré cette transat et que cette navigation avec François avait été ma plus belle expérience. Je répète la même chose ce soir. On a passé beaucoup de temps, fait beaucoup de milles à haute vitesse. Les bateaux sont faits pour ça et on s’est vraiment éclaté. Le match entre les 3/4 bateaux homogènes devant était intense. On a été ravis de passer Ascension en tête et puis il y a eu ce bord de portant, comme tu peux rarement faire du portant en course sur une distance énorme. C’était plus dur en vitesse, mais c’est comme ça. A nous de progresser.
François : « On s’est toujours battu pour la gagne. Ça fait 24 ou 36 heures que l’on sait que sans fait de course, ce n’était pas simple de revenir. Cette nuit, ils ont eu une zone nuageuse un peu compliquée à traverser. Ces bateaux vont vite et tu peux rapidement refaire du retard…
Mais ça reste une expérience incroyable, c’est probablement la première fois qu’on vole aussi longtemps. On n’est pas trop fatigués car les conditions ne nécessitaient pas forcément d’être souvent deux dans le cockpit, donc on se relayait bien. »
Tom : Dans les grandes lignes le bateau va très bien, il n’ y a pas de souci majeur à régler. C’est juste un check général. Je vais ramener le bateau en équipage avec une partie de l’équipe technique. Il sera en Bretagne dans quinze jours, là on fera un check complet pendant trois semaines et on l’amènera à Brest pour Noël..
François : Ce qui est positif aussi, c’est que vraisemblablement tous les bateaux vont arriver, avec des petits soucis à droite à gauche mais rien de majeur. Le départ n’était pas si facile et on a pu montrer que les bateaux pouvaient affronter des conditions fortes même si ça n’a pas duré longtemps. La situation météo à la fin a fait que la flotte s’est nettement étiré. Si tu regardes la sortie du Pot au noir, on doit être cinq en 250 milles donc avec les performances de ces bateaux, c’est quelques heures. Je ne sais pas si c’était sympa à suivre depuis la terre mais nous on s’est régalé.