C'est reparti pour les Ocean Fifty et Class40, Viabilis premier sur la ligne de départ de l'étape 2 de la Jacques Vabre

 

8 jours après leur premier départ du Havre donnant lieu à des images superbes en baie de Seine, 46 équipages en Class40 et Ocean Fifty ont repris les chemins qui mènent à la Martinique dans les courreaux de Groix bien agités, ce lundi matin. Les 92 marins se sont élancés dans des conditions de saison, sur une mer de 2,5 mètres et un vent d’ouest, sud-ouest bien établi à 20 nœuds. Pour les deux flottes des trimarans et des monocoques qui ont pris la mer, aujourd’hui à 10h30 et 10h45, les alizés vont se mériter. À 8h40, les 6 Ocean Fifty et les 40 Class ont enfin quitté les pontons de Lorient La Base où ils s'étaient mis à l’abri dès lundi 30 octobre.

Crédit : V Curutchet


Sur le plan d’eau, les conditions sont soutenues, ou plutôt «engagées », comme le veut le vocabulaire des marins qui s'élancent dans un régime météorologique dépressionnaire. À 10h30, les Ocean Fifty entrent dans la danse. Et c’est à Viabilis Océan (Quiroga-Treussart) que revient le droit de couper la ligne de départ lorientaise en premier. Un quart d’heure plus tard, c'est au tour des Class40 de se jeter à nouveau dans le grand bain du parcours qui les attend via Port Santo à Madère. Le vent a molli à 15 nœuds, mais un gros grain à l’horizon annonce que cette accalmie sera de très courte durée. Au top IBSA (Bona-Santurde Del Arco), Café Joyeux (D’Estais-Debiesse), Project Rescue Ocean (Trehin-Riou) ou encore Edenred (Le Roch-Bourgnon), à gauche de la ligne, côté île de Groix, sont dans le coup. À la bouée de dégagement, Seafrigo Sogestran (Chateau-Pirouelle), de retour en course après une mission commando pour réparer un bateau bien abîmé en baie de Seine, annonce la couleur. Il faut bel et bien compter avec lui. À la marque, il ouvre la marche de la flotte devant Interinvest (Perraut-Bloch), Legallais (Delahaye-Douguet), ou encore La Manche #Evidence Nautique (Jossier-Loison)… Devant les étraves de cette flotte compacte : la promesse de 48 heures aussi toniques que stratégiques, au cours desquelles il faudra à la fois préserver le bateau et ne pas traîner en si bon chemin pour « dégolfer » et rejoindre le cap Finisterre. Tout un art en somme, plus facile à dire qu’à faire au louvoyage, avant d’entamer la grande descente vers des vents portants…
 
À noter que l’équipage d’Engie DFDS Britanny Ferries (Lee-Ragueneau) a dû rentrer au port de Lorient La Base pour une voile d'avant déchirée.

Source : TJV