"Une dépression très explosive" explique Damien Seguin, les IMOCA resteront à quai jusqu'à samedi au moins, "Ce n’est clairement pas praticable"

 

La tempête qui va balayer le quart nord-ouest de la France, dans la nuit de mercredi à jeudi, et qui a contraint les IMOCA à ne pas prendre le départ de la Transat Jacques Vabre hier, s’annonce comme un phénomène météo exceptionnel. On attend des vents à plus de 150 km/h au large des côtes. Au Havre, on s’y prépare. Les monocoques ont été déplacés et mieux amarrés pour éviter toute casse.


Crédit : V Curutchet


Une bombe météorologique

Cette dépression très creuse est comparable à la tempête que la France a connue en 1999 et qui avait entraîné de nombreux dégâts. "C’est une dépression très explosive, avec des vents très forts et surtout une mer démontée", commentait hier Damien Seguin (APICIL). En effet, des rafales de 110 à 120 km/h sont attendues dans les terres et encore plus en mer comme le commente ce matin Yoann Richomme (Paprec Arkéa) : "En mer, les prévisions font état de 80 nœuds, des rafales à plus de 100 nœuds (plus de 185km/heure), d’une mer avec des creux de 12 mètres. Ce n’est clairement pas praticable et aucun secours ne pourrait porter assistance à un marin en cas de besoin."

Tous à l'abri

"Dans quelques heures, 90% de la flotte sera à l’abri. On a les IMOCA en sécurité au Havre, les Ocean Fifty sont tous à Lorient et les Class 40 les rejoindront bientôt. Aujourd’hui on peut se re-focaliser sur le départ de toute la flotte en produisant un direct audiovisuel pour les IMOCA à partir du Havre. On veille scrupuleusement sur la fenêtre météo qui nous permettra de reprendre cette belle fête." explique Gildas Gautier, co-directeur de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre.

Source : TJV